Devant la pénurie de main-d’œuvre, Legault invite les syndicats à être plus flexibles

LAVAL — En vue de l’ouverture de la prochaine session parlementaire, le premier ministre François Legault a invité les syndicats et les ordres professionnels à se montrer plus flexibles et créatifs pour combler la pénurie de main-d’œuvre.

Il a lancé ce message alors que l’État est en négociations avec les syndicats du secteur public en vue de renouveler les conventions collectives, qui viennent à échéance le 31 mars.  

Le chef du gouvernement a reconnu que les discussions allaient être difficiles, mais estime qu’il fait lui-même preuve de flexibilité.

M. Legault faisait alors le bilan du caucus présessionnel de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui se tenait jeudi et vendredi dans un hôtel de Laval.

Ce fut l’occasion pour certains ministres de présenter leurs plans, dont le ministre de l’Éducation Bernard Drainville qui a annoncé plusieurs chantiers, dont certains ont été critiqués par les syndicats.

En conférence de presse, M. Legault a interpellé les syndicats en santé et en éducation pour qu’ils fassent preuve d’ouverture pour tenter de remédier au problème. 

M. Legault a par exemple évoqué la possibilité que des éducatrices en services de garde viennent aider les enseignants en classe, une idée qui a été dénoncée par les syndicats. Ou encore, accepter des enseignants qui n’ont pas encore de baccalauréat.

En santé, il est aussi question de discuter avec les ordres professionnels pour déléguer certains actes, notamment des infirmières vers les infirmières auxiliaires. 

«Il va falloir être créatifs, inventifs, trouver des façons nouvelles de travailler pour passer à travers cette pénurie de main-d’œuvre», a soutenu le premier ministre.

Il assure qu’il fait lui-même preuve de flexibilité. Notamment, il a rappelé qu’il a insisté pour ne pas donner les mêmes augmentations de salaire à tous les corps d’emploi lors des dernières négociations, mais de plutôt prioriser les préposés aux bénéficiaires, éducatrices en service de garde, etc.  

«On essaie d’être flexible aussi (…). Notre objectif, c’est d’aider les travailleurs. Je comprends qu’il y a des syndicats, mais au bout du compte, il y a des travailleurs.»