La loi pour des maires encore plus «forts» est adoptée en Ontario

TORONTO — L’Ontario a adopté une loi qui permet à Toronto et à Ottawa de promulguer certains règlements même si seulement une minorité de conseillers sont en faveur, une décision qui s’ajoute aux nombreux changements fortement critiqués concernant l’habitation dans la province.

Cette nouvelle loi permettra à la province de nommer les présidents régionaux à Niagara, Peel et York, et renforce les pouvoirs des «maires forts» que le gouvernement a accordés à Toronto et Ottawa plus tôt cette année.

Le gouvernement de Doug Ford a octroyé à ces maires le pouvoir de mettre leur veto à un règlement adopté par le conseil municipal — comme un règlement de zonage — qui empêcherait la construction résidentielle.

Par ailleurs, ce n’est plus le conseil municipal de Toronto ou d’Ottawa, mais le maire, qui a la responsabilité de préparer et de déposer le budget de la Ville, ainsi que d’embaucher ou de limoger les directeurs de services.

Les nouveaux pouvoirs qui s’ajoutent, jeudi, leur permettront de proposer des règlements liés à l’habitation et de les adopter avec l’appui d’un tiers des conseillers.

Si le maire de Toronto, John Tory, a mentionné qu’il utiliserait ces pouvoirs de manière limitée et responsable, le maire d’Ottawa, Mark Sutcliffe, a affirmé qu’il n’était pas intéressé à s’en servir.

L’adoption de cette nouvelle loi survient après celle d’une autre pièce législative sur le logement qui a provoqué la colère des municipalités. Celles-ci dénonçaient le fait qu’elle réduit les frais que paient les promoteurs qu’ils utilisent pour construire des infrastructures pour de nouvelles maisons.

Des groupes de défense de l’environnement ont aussi déploré que cette loi affaiblît le rôle des bureaux de protection de la nature.

De plus, le gouvernement a proposé de retirer une partie de 15 zones différentes de la Ceinture de verdure, qui est une aire protégée, afin que 50 000 maisons puissent être construites. Ce changement de zonage serait compensé par l’ajout de terres protégées ailleurs.