Roberge lance la Stratégie visant à valoriser le personnel scolaire 2022-2026

QUÉBEC — Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a lancé mardi la Stratégie visant à valoriser le personnel scolaire 2022-2026.

Cette stratégie s’accompagne d’une enveloppe de près de 140 millions $, a-t-il indiqué lors d’un point de presse à l’École de la Ribambelle, à Québec.

De ce montant, 21 millions $ sont consacrés à un projet pilote qui prévoit l’embauche de deux aides-enseignants dans chacune des 100 écoles primaires ciblées, dès la prochaine rentrée.  

Les «aides à la classe» soutiendront les enseignants en effectuant des tâches non pédagogiques. 

«C’est de faire tout ce qui vient alléger la tâche de nos enseignants. (…) Avec nos tout-petits, c’est (…) mettre les bottes l’hiver, (…) s’assurer que tout le monde a son matériel prêt à temps», a illustré M. Roberge.

À terme, le gouvernement souhaite étendre ce projet aux quelque 2300 écoles primaires de la province. 

En outre, 64 millions $ sont alloués au développement professionnel du personnel, dont 18,9 millions $ serviront à mieux encadrer les stagiaires en enseignement.

Une somme de 43,6 millions $ est aussi prévue pour soutenir des actions locales de valorisation du personnel scolaire.

«Quand on parle de tout le personnel scolaire, c’est 270 000 personnes au Québec. (…) Leur dire merci, c’est bien, mais ce n’est pas assez», a déclaré le ministre Roberge.

«Il est peut-être temps que nous, comme société, nous, comme gouvernement, on prenne soin de ceux qui prennent soin de nos élèves», a-t-il renchéri.

Pour élaborer cette Stratégie, qui se décline en 16 actions, le ministère de l’Éducation a consulté les syndicats, les ordres professionnels, les associations de cadres, ainsi que les comités de parents, notamment.

Dans un communiqué publié mardi, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a dit accueillir l’annonce «plutôt favorablement».

«Il faudra voir dans les milieux comment seront déployées les actions, parce qu’il y a beaucoup de mots, mais peu de concret pour le moment», a affirmé le président de la CSQ, Éric Gingras. 

«Cela dit, le démarrage des projets pilotes des aides à la classe est en soi une très bonne nouvelle» a-t-il ajouté.

Les aides à la classe permettront de répondre aux besoins des enseignants et des élèves, en plus d’offrir la chance au personnel de soutien de mettre à profit son expertise et ses qualifications, selon la CSQ.

Le syndicat représente près de 200 000 membres, dont environ 125 000 font partie du personnel de l’éducation.