SQDC: l’employeur obtient une ordonnance pour limiter les gestes des grévistes

MONTRÉAL — La Société québécoise du cannabis a obtenu une ordonnance d’injonction provisoire pour limiter les gestes que peuvent poser les grévistes aux abords de ses établissements.

La Cour supérieure vient en effet d’accepter en partie la demande qui lui était adressée par la SQDC.

Elle a émis une telle ordonnance provisoire, qui touche à la fois le bruit excessif, l’intimidation, les insultes, la distance à maintenir par les piqueteurs, de même que l’usage de peinture, de graffitis, de banderoles, d’huile sur les vitrines et portes.

Une grève touche en effet 22 des 90 succursales de la SQDC dans l’ensemble du Québec. 

Ces succursales demeurent ouvertes; ce sont des cadres qui s’occupent des différentes tâches pendant la grève.

Ce sont des membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, qui n’ont toujours pas conclu le renouvellement de leur convention collective. La grève a débuté à la fin du mois de mai.

Environ la moitié des succursales ont un personnel syndiqué.

La SQDC est parvenue à s’entendre avec les autres syndicats de la Fédération des employés des services publics, affiliée à la CSN, qui sont toutefois moins nombreux. Mais les syndiqués du SCFP, affiliés à la FTQ, ont jugé cette entente insuffisante.

La direction a bien accueilli la décision de la Cour supérieure. «La SQDC reconnaît le droit d’association et le droit des employés à exercer des moyens de pression prévus aux lois en vigueur. L’ordonnance vient appuyer la volonté de la Société d’offrir un environnement sécuritaire à ses employés ainsi qu’à ses clients pour mener à bien sa mission de conversion du marché illégal», a-t-elle commenté.