Un Canadien sur deux aurait déjà réduit ses dépenses à l’épicerie ou à la pharmacie

Un nouveau sondage suggère que la hausse du coût de la vie a poussé plus de la moitié des Canadiens à réduire leurs dépenses de multiples façons, notamment en choisissant des aliments moins chers et moins sains, mais aussi en se privant de médicaments.

L’Armée du Salut a publié vendredi, dans le cadre de sa campagne de financement de Noël, les résultats d’un sondage mené par la firme Edelman Data & Intelligence.

Ce coup de sonde suggère qu’un nombre croissant de Canadiens s’inquiètent des impacts de l’inflation sur leur vie quotidienne: 52 % des répondants ont signalé des difficultés budgétaires liées à l’alimentation au cours de la dernière année. Il s’agit d’une augmentation par rapport aux 39 % de l’année précédente.

Parmi les choix budgétaires difficiles des répondants, 41 % ont déclaré avoir acheté des aliments moins chers et moins nutritifs; 21 % ont sauté un repas ou réduit sa taille; et/ou 11 % se sont privés d’acheter un médicament qu’ils prenaient habituellement.

Le 13e Rapport sur les prix alimentaires au Canada, publié lundi dernier, prévoyait que les prix des aliments continueraient d’augmenter au cours de l’année prochaine — les coûts d’épicerie devant augmenter jusqu’à 7 % en 2023. Pour une famille de quatre personnes, la facture d’épicerie annuelle totale devrait augmenter de plus de 1000 $.

Le sondage de l’Armée du Salut a révélé que 59 % des répondants qui avaient récemment visité une banque alimentaire étaient de nouveaux utilisateurs et 33 % ont indiqué avoir eu des difficultés à gérer un budget limité au cours de la dernière année. Le quart des répondants ont déclaré qu’ils avaient besoin d’un revenu d’appoint.

Le sondage a été mené en ligne du 10 au 15 novembre auprès d’un échantillon national représentatif de 1505 Canadiens. L’échantillon n’incluait toutefois pas les Canadiens des trois territoires — Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut.

Les experts en recherche et en méthodologie estiment qu’il est impossible d’attribuer une marge d’erreur à un sondage réalisé en ligne, puisque la méthode d’échantillonnage est non probabiliste.