Un réseau de soins d’avortement est lancé par des professionnels du Nouveau-Brunswick

FREDERICTON — Des professionnels de la santé du Nouveau-Brunswick lanceront samedi un nouveau réseau de soins d’avortement en marge du 35e anniversaire de la décision Morgentaler de la Cour suprême.

Martha Paynter, professeure en soins infirmiers et porte-parole du Réseau de soins d’avortement du Nouveau-Brunswick, affirme que les 20 membres fondateurs du réseau en soins infirmiers, en pharmacie, en médecine familiale et en obstétrique visent à accroître l’accès et la sensibilisation aux soins d’avortement provinciaux.

Mme Paynter soutient que malgré les restrictions provinciales qui limitent les avortements chirurgicaux dans les hôpitaux, des avortements médicamenteux sécuritaires et accessibles sont aussi largement disponibles à travers la province.

En 2017, le Nouveau-Brunswick est devenu la première province à financer publiquement les avortements médicamenteux, qui consistent à interrompre une grossesse en prenant deux pilules. Les résidents peuvent s’adresser eux-mêmes aux trois centres de planification familiale de la province pour accéder à des soins d’avortement.

La porte-parole affirme que le réseau veut s’assurer que les résidents sont au courant des options disponibles, en plus de promouvoir la formation sur les soins d’avortement chez d’autres professionnels de la santé.

Le 28 janvier 1988, la Cour suprême du Canada avait confirmé l’acquittement du médecin et militant pro-choix Henry Morgentaler, invalidant ainsi la loi qui criminalisait l’avortement.