Résidus d’amiante : ne pas céder à l’alarmisme!

Dans leur édition d’aujourd’hui (23 mai 2018), Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec traitent du dossier des haldes de résidus miniers de serpentine de la région de Thetford Mines et d’Asbestos en insistant lourdement sur les inquiétudes largement médiatisées de certains médecins surtout de la santé publique qui s’objectent à leur mise en valeur et exploitation.

Comme l’a indiqué le président du mouvement ProChrysotile, M. Serge Boislard : «Il est important de se rappeler que des inquiétudes ne veulent pas dire qu’il existe un niveau de risque véritable pour la santé des personnes. Pour tirer une telle conclusion, il faudrait que leurs inquiétudes soient solidement corroborées par des études scientifiques publiées. Si de telles études existaient, le mouvement ProChrysotile et tous les gens du milieu qui ont demandé à les voir en s’adressant notamment au Dr Philippe Lessard, directeur de la santé publique de Chaudière-Appalaches, auraient pu en prendre connaissance. Or, nous n’avons obtenu aucune réponse.»

Un article qui coupe les coins ronds

L’article d’aujourd’hui contient un certain nombre d’inexactitudes et ne soulève pas toutes les interrogations qui auraient pu mieux éclairer le lecteur. D’abord, la position officielle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) établit qu’il faut s’assurer de bien faire la différence entre les différents types de fibres. Elle invite les États membres à utiliser les instruments comme les Conventions afin de prévenir les maladies dues à l’exposition à l’amiante, en précisant qu’il faut tenir compte des besoins et des conditions des pays.

Quant à la pétition émanant des 17 directeurs de la santé publique, elle ne constitue pas un rare mouvement, elle est plutôt une action militante de plus s’inscrivant dans la croisade bien orchestrée des militants antiamiante qui multiplient les moyens de pression partout dans le monde.

Des questions toujours sans réponse

Où sont les études scientifiques publiées que possède l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui démontrent clairement que les résidus contiennent des concentrations variant entre 1 % et 40 %? De quelle forme de fibres parle l’INSPQ? Quel pourcentage de fibres de 5 microns de longueur a-t-elle observé sur les sites? Où sont les études scientifiques qui exigent que la seule norme d’exposition au chrysotile acceptable est de 0.l fibre/ml. Où sont les études scientifiques qui confirment que l’exploitation des haldes de résidus miniers à partir des méthodes modernes de production présente un véritable niveau de risque inacceptable pour la santé des gens et de l’environnement?

«Pour le mouvement ProChrysotile, un sain développement économique durable passe nécessairement par un développement et une exploitation des haldes de résidus. C’est une question de développement régional, de création d’emplois, de respect de l’environnement, tous des facteurs de prospérité pour le Québec. S’inquiéter à outrance sans fondement scientifique ne tient pas la route. Nous considérons que les gouvernements doivent continuer d’appuyer nos communautés de manière responsable et bâtir l’avenir sans subir de contrainte abusive ou d’attitudes menaçantes de la part des militants de la santé», a conclu le président du mouvement.

Source : Mouvement ProChrysotile québécois

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