Une crise bien gérée par la Santé publique de Chaudière-Appalaches

Plusieurs facteurs expliquent que la région de la Chaudière-Appalaches s’en soit bien tirée lors de la crise de la COVID-19, selon la directrice régionale de santé publique de Chaudière-Appalaches, Dre Liliana Romero.

« On est une équipe très solide et compétente. On a été très réactif et proactif. C’est-à-dire que nous avons donné une réponse rapide et efficace dès qu’il y avait une personne susceptible d’avoir la COVID-19 », précise Mme Romero.

Le port des équipements complets de protection a été mis en place dès le début de la crise. « L’idée, ce n’est pas de protéger les employés, mais bien de protéger les personnes âgées. Aussi nos mesures étaient très strictes et nous n’avions pas de déplacement de personnel d’une résidence à une autre », souligne la Dre.

De plus, des équipes étaient présentes 24 heures sur 24 et sept jours sur sept pour effectuer le travail. Beaucoup de dépistage a été fait. « On isolait tous les cas et faisions des tests de dépistage dans le milieu familial et autour de la personne, même avant d’avoir la directive officielle. De plus, nous avons effectué beaucoup de suivis quotidiens par téléphone au niveau de respect des consignes », explique la Dre Romero.

L’équipe de la Santé publique de la région a également effectué des recherches exhaustives de cas. De plus, les liens de collaborations entre la direction générale du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) ont permis de soutenir les efforts de la Santé publique dans ses actions, mentionne la directrice régionale de santé publique.
Même pendant la pandémie, les rencontres des tables intersectorielles de concertations ont été maintenues, ce qui est un plus, selon Mme Romero.

Des équipes sur le terrain

Les équipes de soutien à l’autonomie des personnes ainsi que celles de prévention et contrôle des infections ont sillonné la région pour aller à domicile ainsi que dans les résidences pour aînés (RPA). Ces équipes avaient comme mandat de dépister dès l’apparition du premier symptôme, expose la Dre. « Plus le délai est long pour détecter les cas, plus la recherche de contacts est importante, mais aussi plus difficile », ajoute-t-elle.

L’équipe de la Santé publique est passée de dix infirmières et quatre médecins à plus de cinquante personnes afin de mener à bien les enquêtes épidémiologiques. Les collaborations des infirmières ne pouvant être en contact avec le public en raison de leur grossesse ou parce qu’elles étaient immunosupprimées ont également aidé à la tâche, tout comme les organisateurs communautaires qui ont soutenu le suivi des tests négatifs.

Automatisation

La Dre Romero confirme que la pandémie a permis d’évoluer. « Nous avons changé nos procédures et façons de faire. On est devenu plus automatisé. Nous avons développé un système de vigie avec les RPA. Ces dernières devaient remplir un formulaire automatisé chaque jour, ce qui permettait de savoir s’il y avait des cas possibles », estime la Dre Romero.

Cette nouvelle façon de faire permettait également de connaître la capacité interne en termes de ressources.

Afin de se préparer à la venue de la deuxième vague, la Direction de santé publique a développé le même outil avec le milieu scolaire. Un projet-pilote a été lancé ce printemps avec le Centre de services scolaires de la Beauce-Etchemin. Il était important pour l’équipe d’implanter ce programme de vigie automatisée avant le mois de septembre. Dès qu’un élève ou un enseignant sera absent, la santé publique sera avisée et elle pourra évaluer immédiatement la personne et faire l’enquête épidémiologique si le cas s’avère positif.