Ismaël Koné et Kei Kamara ont fait la paire lors de la victoire contre le Fire

MONTRÉAL — Ismaël Koné n’avait que quatre ans lorsque Kei Kamara a fait ses premiers pas dans la MLS, mais les deux ont fait la paire comme s’ils se connaissaient depuis des années, mardi soir.

Le CF Montréal a pu compter sur plusieurs belles performances lors de sa victoire de 3-2 contre le Fire de Chicago, mais Kamara et Koné ont retenu l’attention en découpant régulièrement la défensive adverse en morceaux.

Kamara, 38 ans, a pratiquement transformé tout sur son passage en or contre le Fire et il a récolté deux buts et une passe décisive. Koné, 20 ans, a quant à lui été crédité d’une passe décisive et il aurait même dû en avoir une deuxième à sa fiche.

Lorsque Kamara s’est entendu avec le Bleu-blanc-noir, quelques semaines avant le début de la saison, l’entraîneur-chef Wilfried Nancy s’est questionné à savoir si l’attaquant sierraléonais allait entrer dans les rangs. Huit buts et sept passes décisives plus tard, le moins que l’on puisse dire c’est que sa présence aide grandement la cause de l’équipe et ça se ressent sur le terrain.

«C’est facile de jouer quand Kei est là. Il a de l’expérience et c’est notre grand frère ici. Sur le terrain, c’est un leader et il nous motive, a déclaré Koné. C’est sûr que pour moi, en tant que milieu de terrain, c’est facile de jouer avec lui parce qu’il bouge constamment. C’est très amusant.»

Koné, qui a mis la table pour les deux buts de Kamara, avait hâte de retrouver le Fire. Lors du passage des Montréalais à Chicago, le 27 août, il avait marqué un superbe but avant d’écoper deux cartons jaunes, transformés en rouge, qui ont forcé l’arbitre à l’expulser du match.

Koné n’avait disputé que 24 minutes depuis cet incident et il avait raté deux des trois dernières parties de son club.

«C’est sûr que j’avais un goût amer parce que je n’ai pas pu finir le match à Chicago. J’étais sur une bonne lancée, mais on m’a coupé les jambes, a-t-il indiqué. C’est sûr que j’avais un petit sentiment de revanche.»

Et ce sentiment était perceptible, même à travers la pluie qui tombait sur le terrain du stade Saputo. Pendant la rencontre, Koné a été particulièrement efficace sur ses passes, complétant près de 91 pour cent d’entre elles. Il a servi plusieurs ballons de qualité et il a mis ses adversaires sur les talons.

Il y a deux semaines, des rumeurs l’envoyaient à Sheffield United, un club anglais qui joue en deuxième division. Le transfert ne s’est pas concrétisé et le jeune Canadien est resté à Montréal, où il est considéré comme l’un des meilleurs espoirs de l’équipe.

Nancy et son personnel d’entraîneurs ont été très pédagogues depuis qu’ils ont pris les rênes du CF Montréal et ils ont trouvé des façons de soutirer le maximum des joueurs qui se retrouvaient dans une situation difficile ou des jeunes, comme Koné.

«Ismaël, ça ne fait qu’un an et demi qu’il est avec nous et il vit sa vie en accéléré. Il faut trouver des outils pour l’aider à être constant, parce qu’il a montré de belles choses, a observé Nancy. Il va vers le haut et il veut apprendre. S’il arrive à continuer à mûrir comme il le fait actuellement, il a une belle carrière devant lui. Mon travail, et celui de mon personnel, est de l’aider à atteindre l’excellence.»

L’excellence passe notamment par une invitation au sein de l’équipe canadienne en vue de la Coupe du monde de soccer masculin, qui se mettra en branle dans un peu plus de deux mois.

Koné a joué deux matchs avec le Canada lors des qualifications de la Coupe du monde de soccer, en mars, pour un total de 55 minutes. Peut-être que sa performance contre le Fire aura réussi à convaincre l’entraîneur-chef John Herdman.

«Je ne connais pas les plans de John, mais c’est sûr que ce serait un objectif pour moi de faire partie du camp. Il n’en reste que deux avant la Coupe du monde et ce serait bien pour moi d’y participer», a souligné Koné.

Kamara a également eu l’occasion de jouer avec Alphonso Davies, un autre Canadien plein de promesses, lorsqu’il a porté les couleurs des Whitecaps de Vancouver, en 2018. À cette époque, Davies était déjà considéré comme la future vedette de l’unifolié.

Questionné à savoir s’il y avait quelques ressemblances entre Koné et Davies, Kamara est resté prudent.

«Quand j’ai passé du temps avec ‘Phonzie’, c’était extraordinaire de voir à quel point il était prêt à aller à un autre niveau. C’est la même chose avec Ismaël. Il travaille fort pour s’assurer que nous lui donnons le plus de confiance possible afin qu’il puisse produire pour nous. Nous nous concentrons là-dessus actuellement», a exprimé le vétéran.