La Croatie élimine le Brésil 4-2 aux penalties à la Coupe du monde de soccer

AL RAYYAN, Qatar — Une fois de plus, Neymar rentrera à la maison sans le trophée emblématique de la Coupe du monde de soccer. Quant à la quête de Luka Modric d’un premier titre, elle se poursuit, sans relâche.

Modric a converti l’un des penalties de la Croatie, qui a éliminé le Brésil en quarts de finale du tournoi, vendredi, l’emportant 4-2 aux tirs de barrage.

Ainsi, la Croatie s’est qualifiée pour les demi-finales pour une deuxième édition consécutive. Mardi prochain, elle affrontera l’Argentine, qui a également eu besoin d’une ronde de tirs de barrage pour éliminer les Pays-Bas, vendredi.

Après un verdict nul de 2-2 après 120 minutes de temps réglementaire et de temps ajouté, les Argentins ont vaincu les Néerlandais 4-3 aux penalties.

Face à l’Argentine, la Croatie tentera alors de retourner à la grande finale, quatre ans après sa défaite contre la France lors du match ultime, en Russie.

Neymar a égalé le record de Pelé pour le plus grand nombre de buts avec le Brésil lorsqu’il a donné à son équipe une avance de 1-0 à la toute fin de la première moitié de la prolongation.

Toutefois, il n’a pas fait partie du groupe des quatre premiers joueurs du Brésil à tenter un penalty lors de la séance de tirs de barrage, et en a été réduit à verser des sanglots sur la pelouse du Education City Stadium pendant que les Croates célébraient.

«Ça ressemble à un cauchemar. C’est dur de croire que ça s’est produit», a déclaré Neymar, qui n’a pas donné de précisions sur son avenir avec l’équipe nationale du Brésil, après la défaite.

Tite, le sélectionneur du Brésil, a dit qu’il gardait son meilleur joueur pour le cinquième penalty.

«C’est celui qui vient avec la plus grande pression, et il serait le joueur avec le plus de talent et de préparation mentale pour effectuer le tir», a expliqué Tite.

Lors de la séance de tirs de barrage qui a suivi les 120 minutes de jeu, le gardien croate Dominik Livakovic a bloqué un tir de Rodrygo. Le match a pris fin lorsque le Brésilien Marquinhos a vu le sien frapper la tige verticale à la droite de Livakovic.

Ce dernier avait déjà réussi d’importants arrêts pour son équipe pendant le temps réglementaire qui avait pris fin avec un score de 0-0, et pendant les 30 minutes additionnelles.

«Nous sommes élevés en combattants et donnons le meilleur de nous-mêmes», a lancé Livakovic. «Et c’est la recette du succès.»

Cinq des six derniers matchs de la Croatie en phase éliminatoire, en Coupe du monde, ont nécessité du temps additionnel. Aussi, la Croatie a comblé des déficits dans chacune de ses parties de la phase éliminatoire en 2018, et de nouveau cette année, d’abord en huitièmes de finale contre le Japon et vendredi face au Brésil.

«Nous avons un caractère fort et nous n’abandonnons pas», a fait remarquer le sélectionneur croate Zlatko Dalic.

«Nous étions prêts à tout aujourd’hui. Nous savions qu’au fur et à mesure que le match se déroulait, nos chances s’amélioraient.»

Nikola Vlasic, Lovro Majer et Mislav Orsic ont également trouvé le fond du filet pour la Croatie lors de la séance de tirs de barrage. Chez les Brésiliens, Casemiro et Pedro ont fait mouche.

Après le but de Neymar lors du temps additionnel, Bruno Petkovic a égalé le score pour la Croatie à la 117e minute de jeu.

Le but de Neymar était son 77e en carrière avec le Brésil, ce qui lui a permis de rejoindre Pelé au premier rang dans l’histoire de la formation brésilienne. Toutefois, l’attaquant a de nouveau été privé d’un titre majeur avec le Brésil et a dû être consolé par le vétéran défenseur Dani Alves.

À son deuxième match consécutif comme partant après s’être rétabli d’une blessure à une cheville survenue lors du match d’ouverture du Brésil, Neymar a profité de quelques-unes des meilleures chances de marquer de son pays. Il a notamment dirigé deux tirs de courte distance que Livakovic a repoussés.

«Il a fait la différence lors de moments très cruciaux», a analysé Dalic, au sujet de son gardien de but. «Il a été là pour nous sauver.»

Le Brésil espérait se rendre jusqu’en demi-finale pour la première fois depuis 2014. Il tentait aussi de vaincre un adversaire européen en phase éliminatoire de la Coupe du monde pour la première fois depuis la finale de 2002, contre l’Allemagne, année de son cinquième et dernier sacre.