Les joueurs du Canada y croient à l’aube de leur entrée en scène à la Coupe du monde

UMM ŞALĀL ‘ALĪ, Qatar — Alors que le Canada pourrait plonger dans les profondeurs contre la Belgique, classée au deuxième rang mondial, mercredi à la Coupe du monde, la confiance de l’équipe semble forte à la veille de son plongeon.

«Nous n’espérons plus rien, nous croyons, a mentionné le milieu de terrain Jonathan Osorio, après l’entraînement de dimanche. Et nous avons une très grande confiance en nous.»

«Nous voulons montrer que nous sommes une nation de soccer, que nous pouvons rivaliser avec les meilleurs du monde, a-t-il ajouté. Nous voulons surprendre les gens parce que je pense qu’ils nous sous-estiment. Ils pensent que nous devrions simplement être heureux d’être ici, mais ce n’est pas notre mentalité. Nous sommes ici pour être compétitifs, et être compétitifs à un haut niveau.

«Nous y croyons au sein de notre groupe. Avec la qualité que nous avons et notre fraternité, nous pouvons aller aussi loin que nous le voulons.»

Le milieu de terrain Samuel Piette a insisté sur le fait que le Canada se nourrit du défi qui l’attend.

«Je pense que lors des qualifications, nous avons joué sans peur et nous voulons le faire sur la plus grande scène, a déclaré le Québécois du CF Montréal. Nous ne voulons pas reculer. Nous voulons être sur la pointe des pieds et y aller coup pour coup avec la Belgique.

«Nous ne voulons tout simplement pas nous asseoir et profiter du moment et y aller un match à la fois en nous disant que c’était une très belle expérience et que c’était bien d’être ici. Que nous serons de retour dans quatre ans.»

Seuls le Cameroun (43e), l’Équateur (44e), le Qatar (50e), l’Arabie saoudite (51e) et le Ghana (61e) sont classés moins haut que le Canada (41e) lors de ce tournoi à 32 équipes.

Mais les Canadiens surfent sur une vague après une brillante fenêtre de qualification disputée pendant la pandémie. Les hommes de John Herdman ont terminé premiers du dernier tournoi à la ronde de la Concacaf, devant le Mexique et les États-Unis, avec une fiche de 8-2-4. Ils participent à la Coupe du monde pour une première fois depuis 1986, lors des débuts du Canada dans cette compétition.

Récemment, les représentants de l’unifolié ont signé une victoire de 2-1 contre le Japon (24e) lors du dernier match préparatoire en vue du tournoi.

La Coupe du monde reste tout de même en territoire inconnu. Le Canada n’a toujours pas marqué ou gagné un match lors de cet événement.

La Belgique, qui a terminé troisième il y a quatre ans en Russie, en est à sa 14e présence à la Coupe du monde et atteindra le plateau des 50 matchs au tournoi lors de sa deuxième partie au Qatar. Les «Red Devils» ont obtenu 20 victoires et ils ont inscrit 68 buts lors du plus gros tournoi de soccer au monde.

L’attaquant Jonathan David, un homme de peu de mots, ne s’en fait pas avec les chiffres.

«Lors de n’importe quel jour, n’importe quelle équipe peut battre n’importe qui, a-t-il exprimé. Si ça tombe sur la bonne journée, évidemment que nous pouvons gagner.»

Piette a fait savoir que les Canadiens se sont fixé des objectifs pour ce parcours en Coupe du monde.

«Nous savons que ç’a pris du temps avant d’arriver et nous savons que nous avons cette occasion d’établir des premières, comme de devenir la première équipe canadienne à marquer, à gagner un match, à réaliser un jeu blanc ou à passer au tour suivant, a noté Piette. Je pense que les gens réalisent lentement que nous sommes à la Coupe du monde, mais pour nous, c’est un match de soccer et un match que nous voulons gagner. Oui, c’est une grande tâche. Nous le savons déjà, mais nous nous préparerons pour ça.»

Après s’être entraînés samedi matin, les Canadiens sont passés à une séance d’entraînement en soirée, dimanche, avec une température plus clémente de 24 degrés Celsius et une brise rafraîchissante.

Le match de mercredi contre la Belgique aura lieu au stade Ahmad Bin Ali à 22 heures, heure locale.