Repos et famille comme remède pour Laurent Dubreuil

Après un peu plus de deux mois sur la route, lors desquels le patineur de vitesse sur longue piste a été sacré champion du monde au 500 mètres et vice-champion olympique, Laurent Dubreuil s’attèlera à de nouvelles tâches: passer du temps de qualité avec sa famille et «recharger ses batteries».

Le Lévisien a atterri jeudi à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec après des vacances familiales en Espagne. Il n’avait pas mis le pied au Québec depuis son départ pour les Jeux olympiques de Pékin, en janvier dernier.

Parmi le contingent de partisans qui ont accueilli Dubreuil et sa fille Rose — qui a laissé sa place dans la poussette à l’immense trophée de Championnat du monde —, on pouvait apercevoir les parents de Laurent, deux olympiens, eux aussi.

Ce n’est cependant pas de l’athlète dont ils s’étaient ennuyés, mais plutôt de leur fils. Limités à des communications par internet, c’est un euphémisme de dire que Rose et son père étaient emballés à l’idée de retrouver les grands-parents Robert Dubreuil et Ariane Loignon.

Le nomade a confirmé à La Presse Canadienne, en entrevue téléphonique, qu’il allait immédiatement s’attaquer à rattraper le temps perdu.

«Ça va faire du bien. On va enfin faire un souper de famille chez moi ce soir, a-t-il déclaré. Après deux mois et une semaine de Skype, ce n’est pas pareil d’enfin les voir.»

Le plan par la suite ne peut être plus simple. 

«Si je peux ne rien faire? Justement, ne rien faire», a lancé Dubreuil.

Si Dubreuil met autant l’accent sur le repos physique et mental, c’est qu’il a connu une saison historique et haute en émotions.

L’un des favoris pour l’épreuve du 500 mètres aux Jeux olympiques, l’athlète a terminé au pied du podium à sa distance de prédilection. Une semaine plus tard, il a rebondi en remportant la médaille d’argent aux 1000 mètres et a, par le fait même, décroché une première médaille olympique.

Il a ajouté neuf médailles de Coupes du monde à son cou lors de la saison 2021-2022 et a notamment remporté le cumulatif de la saison sur le 500 mètres. La COVID-19 a toutefois passé bien près de ruiner les chances du patineur de 29 ans de terminer au premier rang pour la toute première fois en carrière.

Enfermé dans sa chambre d’hôtel en Norvège pendant une semaine, le Canadien a pris un avion le samedi matin pour se diriger aux Pays-Bas et patiner en après-midi. Les points qu’il a obtenus lors des courses de la fin de semaine ont été suffisants pour le maintenir au sommet du classement.

Être sacré, derechef, champion du monde la saison prochaine serait «satisfaisant» selon Dubreuil. Mais il ne s’arrête pas là.

«Le mieux est à venir. Je pense que je suis capable de faire encore mieux l’an prochain, a-t-il noté. Mon objectif est de m’améliorer chaque saison.

«Un jour, cette progression-là va arrêter, mais cette année j’étais meilleur que l’an dernier. La saison dernière j’étais meilleur qu’il y a deux ans, donc pourquoi pas une année de plus à m’améliorer encore?»

Après cette pause dûment méritée, il retrouvera son entraîneur Gregor Jelonek et son préparateur physique Jonathan Pelletier-Ouellet et foulera la glace de nouveau. Avec de nouvelles cibles, le patineur se voudra plus rapide que jamais.