Une formation à 11 attaquants et sept défenseurs qui plaît aux entraîneurs du CH

BROSSARD, Qc — Le Canadien de Montréal a disputé six de ses sept derniers matchs avec une formation à 11 attaquants et sept défenseurs. Si les entraîneurs admettent qu’ils doivent être un peu plus alertes sur le banc dans cette situation, ils disent aussi être heureux de pouvoir tenter des expériences.

Impossible de savoir exactement pourquoi le Tricolore s’entête à utiliser une telle formation, alors qu’il a de la place dans sa formation de 23 joueurs et de l’espace sous le plafond salarial pour rappeler un attaquant du Rocket de Laval. 

Interrogé à ce sujet, l’entraîneur adjoint Trevor Letowski a indiqué mercredi qu’il s’agissait d’une question à adresser à l’entraîneur-chef Martin St-Louis ou au directeur général Kent Hughes, tous deux malheureusement non disponibles pour l’occasion. Un porte-parole du Canadien n’est pas immédiatement revenu auprès de La Presse Canadienne avec des explications.

Néanmoins, Letowski, conseiller de St-Louis derrière le banc, s’est dit fasciné par l’expérience à 11 attaquants.

«Ça vous donne plus de flexibilité, a-t-il noté. Vous pouvez donner plus de temps de jeu à un joueur qui connaît un bon match. Je ne sais pas si ‘Roby’ pense la même chose par contre.»

‘Roby’, c’est l’entraîneur des défenseurs Stéphane Robidas. Étonnamment, le Québécois ne voit pas beaucoup d’éléments négatifs à devoir composer avec sept défenseurs en uniforme, présentement. 

Cela permet notamment au Canadien d’offrir un peu de temps de jeu à un jeune défenseur supplémentaire, puisque c’est le vétéran Chris Wideman qui écope et regarde les matchs à partir de la passerelle depuis un certain temps.

«Dans notre situation, chaque défenseur joue au moins 10 minutes, a souligné Robidas. Nos vétérans obtiennent leurs minutes régulières. Je n’y vois pas d’inconvénients. Je le vois comme un plus.»

Arber Xhekaj, Jordan Harris, Johnathan Kovacevic et Justin Barron continuent donc d’avoir la chance de jouer régulièrement dans la LNH, plutôt que de devoir sauter leur tour de temps en temps.

Du côté de l’attaque à 11 joueurs, il est à noter que le trio avec un trou à combler depuis deux matchs est le troisième, plutôt que le quatrième, comme c’est habituellement le cas dans cette situation. C’est donc aux côtés de Christian Dvorak et Evgenii Dadonov qu’il y a une rotation.

«Peu importe qui nous envoyons à leurs côtés, nous savons que ça va nous donner un bon trio, a expliqué Letowski. Dvorak est un joueur polyvalent et tout le monde va bien faire avec lui. Et nous pouvons donner une présence de plus à un centre ou à un ailier.»

Pendant ce temps, Robidas s’assure que chacun de ses défenseurs ne passe pas trop de temps à réchauffer le banc.

«Vous voulez garder tous les joueurs dans le match et ne pas trop espacer leurs minutes, a-t-il admis. Mais il faut prendre en considération les confrontations, les unités spéciales, les mises en jeu en zone offensive ou défensive. Il y a beaucoup de facteurs qui vont influencer qui nous envoyons sur la glace. Ça devient un peu un casse-tête à certains moments, mais c’est bien pour nos défenseurs.»

L’expérience devrait toutefois tirer à sa fin. Le Canadien a encore trois parties à l’horaire avant la pause du match des étoiles. Les attaquants Sean Monahan, Jonathan Drouin et Joel Armia pourraient ensuite être près d’un retour au jeu, quand le Tricolore reprendra le collier le 9 février.