Les Blue Sox accèdent à la finale de division

Éliminés l’an passé en quatre matchs par le Cactus de Victoriaville, les Blue Sox de Thetford ont servi la même médecine à la formation des Bois-Francs en l’emportant 7-6 vendredi soir au stade Rémi-Deshaies pour ainsi remporter la série en quatre matchs consécutifs. Les Blue Sox accèdent à la finale de la division B45 et se mesureront au vainqueur de la série opposant les Cascades de Shawinigan et le Big Bill de Coaticook.

Pour un deuxième match en 24 heures, les Sox sont revenus de l’arrière à deux reprises pour parvenir à soutirer la victoire. En retard 5-0 après trois manches, ils ont inscrit deux points en début de quatrième et trois autres à la manche suivante face à Philippe Saad qui n’avait permis aucun coup sûr lors des trois premières manches. Jérôme Duchesneau et Johnnuelle Ponce ont été électrisants dans cette remontée. Duchesneau a cogné le premier coup sûr des siens, un solide circuit dans la droite et Ponce l’a imité à la manche suivante avec une longue balle bonne pour deux points qui ramenait les deux clubs à la case départ.

Renaud Desjardins était ravi de la victoire et de la performance de son équipe qui n’a jamais abandonné malgré le retard. « Ce que je retiens de cette partie, c’est la performance de nos frappeurs. Saad lançait très bien, ses lancers bougeaient et il nous a menottés à notre premier tour au bâton, mais les gars se sont bien ajustés. Ç’a commencé avec un circuit de Duchesneau sans équivoque et de Ponce, également avec un circuit sans équivoque et après ça, Saad a perdu sa confiance et ça s’est mis à débouler un peu. Tout le monde a fait son travail. »

Naturellement, quand une équipe tire de l’arrière 3-0 dans une série comme c’était le cas pour le Cactus, la confiance est plus fragile. « Quand tu perds 3-0 et que tu livres de mauvaises performances, c’est certain que ton équipe est toujours sur les talons. Ça ne prend pas grand-chose pour ramener la confiance au plus bas. Ça me fait penser à nous autres l’an passé et l’autre d’avant. On avait peur un peu et ils étaient comme ça ce soir (vendredi) », a analysé l’entraîneur.

En début de septième manche alors que le Cactus menait 6-5 après deux retraits, le vent a tourné à la faveur des visiteurs. Manuel Bouffard s’est rendu sur les sentiers avec un coup sûr chanceux suivi d’un but sur balle à Jérôme Duchesneau. Johnnuelle Poncé a créé l’égalité une fois de plus avec un simple et une passe gratuite à Yannick Desbiens avec les buts tout occupés a donné le point de la victoire.

Double jeu payant

Un moment important de la rencontre est survenu en fin de quatrième quand l’entraîneur a remplacé le partant Stéphane Pouliot par Yannick Desbiens avec un retrait et un coureur posté au premier but. Le premier tir du releveur s’est transformé en une balle à double jeu et freiné la menace des locaux. Les Sox sont revenus avec leur poussée de trois points pour créer l’égalité. « C’est certain qu’on a pris le momentum là-dessus et que j’ai passé pour un coach champion pour ce changement, mais je donne crédit aux joueurs qui ont réalisé le double jeu », a mentionné Renaud Desjardins.

Quant à Yannick Desbiens, qui a mérité la victoire, il abondait dans le même sens. « Ç’a créé du momentum et les gars l’ont senti aussi. Au bâton on a bien performé. Ça vraiment été une soirée d’équipe où tout le monde a mis l’épaule à la roue et le résultat est venu avec.» Le lanceur a savouré cette victoire. «C’est un sentiment quasiment indescriptible, mais c’est pour ça qu’on joue au baseball. Tout le monde était nerveux, mais on a été capable de bien gérer notre stress », a dit l’artilleur qui n’a accordé qu’un coup sûr et un point non mérité pendant son séjour de trois manches et deux tiers au monticule.

Stéphane Pouliot comme partant

C’est à Stéphane Pouliot que Renaud Desjardins avait donné la balle pour entreprendre le quatrième match de la série alors qu’on s’attendait à la présence de Michel Simard. L’entraîneur a bien voulu expliquer sa décision. « Michel aurait lancé avec un repos incomplet. Comme son bras n’était pas à 100% et avec une avance de 3-0, je ne voulais pas scraper son bras tôt dans les séries. Dans ma tête et celles des joueurs, c’était sûr qu’ils ne pouvaient pas nous battre quatre fois de suite. »

C’est à la suite d’une conversation avec son partant numéro un qu’il a pris sa décision. « J’ai eu une discussion avec Michel. S’il lançait ce soir (vendredi), il fallait absolument qu’il me confirme qu’il pouvait lancer si jamais il y avait un septième match mercredi. Comme ce n’était vraiment pas certain, c’était sans équivoque pour moi. »