Participation aux Jeux paralympiques : « une grande fierté » pour Antoine Lehoux

L’athlète en parahockey Antoine Lehoux fera partie de l’équipe canadienne en vue des Jeux paralympiques d’hiver qui se tiendront du 4 au 13 mars à Pékin en Chine. Le hockeyeur âgé de 28 ans en sera à ses premières olympiades.

C’est à la fin janvier que s’est amorcé le camp de sélection des 17 joueurs qui prendront part au tournoi. Hockey Canada a finalement annoncé la composition de son alignement la semaine dernière.

Antoine a participé à son premier championnat de hockey sur luge avec la formation canadienne en 2016. Il n’avait malheureusement pas été retenu pour les Jeux paralympiques 2018 qui avaient lieu à Pyeongchang en Corée du Sud, mais cette année, il était certain de pouvoir assurer sa place. «J’ai un rôle bien établi dans l’équipe. Je fais partie des vétérans et du groupe de leaders, par mon âge, mais aussi par mon expérience avec la formation. Il y a des gars qui sont plus expérimentés, dont un qui en sera à ses sixièmes jeux, mais il y a aussi beaucoup de jeunes qui sont arrivés après moi.»

Alors qu’il faisait partie de la réserve de l’Armée canadienne, Antoine Lehoux se rendait avec d’autres membres des Forces à une parade pour le jour du Souvenir en novembre 2012 quand leur autobus a manqué un virage sur la route 108 en direction de Beauceville. Il est resté coincé sous le véhicule pendant plus d’une heure après avoir été projeté par la fenêtre. À l’hôpital, sa jambe droite avait dû être amputée six pouces au-dessus du genou.

C’est au début de sa réadaptation qu’il a découvert les rudiments du parahockey et à quel point il s’agit d’un sport difficile. Neuf ans plus tard, il participera à ses premières olympiades. «C’était le but que je m’étais fixé après mon accident. De pouvoir enfin le réaliser, c’est une grande fierté. Ça fait aussi plaisir de représenter le pays avec mes coéquipiers.»

Les deux dernières saisons n’ont pas été faciles après l’annulation de plusieurs événements internationaux. La formation canadienne était d’ailleurs censée participer à un tournoi à Pékin en mars 2020 afin de tester les installations et de s’acclimater à l’endroit en vue des jeux de 2022. Cela avait toutefois été annulé en raison de la pandémie.

OBJECTIF : L’OR

L’équipe canadienne de parahockey n’a qu’un seul objectif pour ces jeux et c’est de remporter la médaille d’or qui lui a échappée en 2018 alors qu’elle avait subi la défaite en prolongation contre les États-Unis lors de la finale. «Nous avons la meilleure équipe que nous n’avons jamais eue. C’est la formation la plus complète que j’aie vue depuis mes débuts avec elle il y a six ans. Nous avons beaucoup de profondeur.»

À l’image du hockey féminin, le Canada et les États-Unis sont les deux puissances mondiales et de grands rivaux. En début d’année, ils ont joué une série de deux matchs qui s’est soldée par une victoire de chaque côté. Selon Antoine, la Russie est aussi à surveiller puisqu’elle pourrait surprendre.

L’attaquant soutient avoir beaucoup progressé dans ce sport, notamment au niveau de ses habiletés à manier la rondelle. Il se définit avant tout comme un joueur d’énergie sur la glace. «Mon rôle n’est pas nécessairement d’être un gros marqueur, même si je saisis les opportunités lorsqu’elles se présentent. Je suis un joueur qui apporte de la vitesse et du jeu physique. Je suis bon pour sortir la rondelle des coins de patinoire. Chacun a son rôle et c’est comme cela que nous réussissons à bien faire en équipe.»

Antoine n’a pas encore pris de décision à savoir s’il allait continuer avec l’équipe canadienne après ces jeux. Il préfère pour le moment mettre toute son énergie et sa concentration sur le tournoi qui arrive. C’est le 25 février que l’équipe canadienne de parahockey s’envolera pour Pékin.