Isothermic : un retour au hockey pour Simon Olivier
À 41 ans, Simon Olivier effectue un retour dans la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH) avec l’Isothermic de Thetford Mines après une absence de cinq ans. Sa dernière présence remontait en décembre 2008 alors qu’il enfilait le maillot du Poutrelle Delta de Sainte-Marie.
Déçu de la façon dont ça s’était terminé avec cette dernière formation qui avait cessé ses opérations en cours de route et en plus d’un horaire chargé, Simon Olivier avait décidé de faire un trait sur sa carrière de hockeyeur.
Mais cette année, sa fille résidant à Montréal et son fils évoluant à Moncton avec les Wildcats de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, il a évalué la possibilité d’un retour au jeu. « J’y pensais, mais je n’étais pas vraiment sérieux dans mes projets. Ça m’était même sorti de l’idée quand Jean Roberge m’a téléphoné pour me faire une proposition de revenir au jeu. Finalement, plus j’y pensais, plus j’avais le goût et c’est pour ça que je suis ici, parce que j’ai vraiment le goût de jouer. »
Celui qui avait débuté sa carrière dans le circuit Godin à l’époque du Prolab à l’automne 2003 trouve le jeu différent. « Quand je suis arrivé, il y a eu l’année du lock-out de la LNH (2004) et le retour d’Europe des joueurs de 30 ans. Le calibre était très élevé. De ce que j’ai vu jusqu’à maintenant, c’est plus jeune et moins salaud. C’est du hockey plus propre et j’aime bien ça », de mentionner le défenseur qui avec ses deux aides dans la défaite de 4-2 vendredi soir dernier contre Sorel-Tracy, s’est approché à un seul point du cap des 300 dans la LNAH.
Pendant son séjour loin de l’action, Simon Olivier a occupé le poste d’adjoint à Yannick Jean chez les Tigres de Victoriaville au hockey junior pendant trois campagnes. « C’était dans la continuité où j’étais rendu dans ma carrière ». Présentement, il cumule les fonctions de directeur des opérations du programme sports-études avec les Corsaires de Pointe-Lévy. Mais il n’a pas délaissé la tâche d’entraîneur pour autant en dirigeant la formation bantam AAA de cette organisation.
Sa grande fierté est de voir son fils Mathieu porter le chandail rouge et bleu des Wildcats de Moncton qui en ont fait un choix de septième ronde en juin dernier. « C’est super de voir son fils vivre ce que tu as vécu pendant tant d’années et de partager la même passion. » Mais le fils est aussi fier de voir son père enfiler de nouveau son équipement. « Il m’a dit que ce n’était pas un exploit de le faire à 41 ans, mais que c’était spécial de revenir à mon âge et d’essayer de performer du mieux que je peux. »
D’ailleurs, le père n’hésite pas à conseiller son rejeton qui contrairement à lui, est un attaquant. « Nous avons une relation où nous parlons de hockey. J’essaie de le guider du mieux que je peux. Quand je vois quelque chose à corriger, je ne peux faire autrement que de lui dire et il est réceptif à ce que je lui dis. Mais en même temps, Mathieu trace son propre chemin et non son père qui le fait pour lui. »
Bloc-notes
L’Isothermic jouera à deux reprises lors du prochain week-end. Il se rendra à Valleyfield vendredi avant de recevoir St-Georges dimanche.
Suspendu pour une rencontre, l’entraîneur Bobby Baril n’était pas à son poste vendredi dernier. C’est le directeur général Jean Roberge qui secondait Dan Groleau derrière le banc.
L’Isothermic a récupéré les droits du défenseur thetfordois Pierre-Luc Lessard qui évolue présentement à Grenoble en France. En retour, l’équipe a cédé aux Braves de Valleyfield, qui l’avaient choisi lors du repêchage d’expansion, l’arrière Mathieu Brisson. Ce dernier n’a été en uniforme qu’au premier match de la saison régulière.