Thomas Chabot gonflé à bloc

Après une première année difficile chez les seniors, Thomas Chabot a bien amorcé la deuxième en remportant un premier combat, par décision unanime, lors d’un gala présenté à Drummondville vendredi dernier.

Le Courrier Frontenac l’a rencontré quelques jours avant cet affrontement afin de faire le point sur ses derniers mois et sur ce qui s’en vient pour lui. «L’année dernière a été la plus difficile depuis que j’ai commencé la boxe. J’ai eu ma première commotion cérébrale et je n’ai pas été très actif. J’ai pu prendre part à seulement trois combats comparativement à 13 d’habitude. J’ai pris mon temps pour être sûr d’être bien guéri», a raconté le boxeur thetfordois.

La transition de junior à senior a été une grosse étape pour lui. La différence physique entre Thomas, âgé d’à peine 18 ans, et les autres boxeurs plus âgés et plus matures, a paru lors de ses trois combats où il n’a pas réussi à aller chercher la victoire.

«J’ai eu de la difficulté à m’ajuster. Après un premier combat senior où ça n’a pas bien été, ça a créé un petit doute dans ma tête. Mélangé à la commotion, ça m’a affecté mentalement et je l’ai traîné lors de mes autres combats», a-t-il expliqué.

Après un été de travail intense à Montréal avec son entraîneur Vincent Auclair, le boxeur se sent prêt pour une année explosive. «Je n’étais pas habitué à l’adversité, mais je n’ai jamais perdu ma motivation et l’esprit de champion. Je crois toujours que je suis le meilleur et je suis prêt à recommencer ma lancée.»

Objectif : Tokyo 2020

La prochaine étape pour Thomas Chabot sera de remporter les Gants dorés qui auront lieu du 26 au 28 octobre. Par la suite, ce sera au tour du Défi des champions, qui sert de qualification aux championnats canadiens. S’il devient champion canadien senior, cela lui permettra d’avoir une place sur l’équipe nationale, ce qui représente un atout dans une année olympique.

L’objectif reste encore de participer aux Jeux de Tokyo en 2020. Seulement deux boxeurs par continent de chaque catégorie pourront se qualifier. «C’est sûr que ce sera difficile, mais je suis confiant. L’année prochaine sera déterminante. Mon but est d’être des qualifications olympiques», a soutenu Thomas.

Entre-temps, l’athlète continuera le travail amorcé à Montréal il y a deux ans après six années passées avec Stéphane Lachance au Club de boxe de Robertsonville. «J’ai pris beaucoup de bagage technique et j’ai appris des choses que j’ignorais de la boxe. Changer d’entraîneur a été un gros changement et la première année c’est difficile d’appliquer tout ce que tu apprends. Ça m’a pris entre 10 et 12 mois d’adaptation, mais là ça va bien», a-t-il conclu.