Un quatrième titre consécutif pour les Blue Sox

BASEBALL. La victoire de 11-10 des Blue Sox de Thetford Mines sur le Cactus de Victoriaville lundi soir a permis de balayer en quatre parties la finale de la Ligue de baseball majeur du Québec et par la même occasion d’inscrire un quatrième titre consécutif.

Ce gain difficilement arraché a été ponctué de plusieurs revirements. Les Sox ont comblé un retard de 5-1 pour prendre une avance de 10-5 avec une poussée de sept points en quatrième. Loin de s’en laisser imposer, le Cactus est revenu à la charge pour créer l’égalité en sixième avec le circuit de trois points de Michael Zgorzelski, son deuxième du match et son huitième des séries. À leur tour au bâton, les Sox ont marqué le point victorieux sur un simple de Renaud Desjardins. La victoire est allée au dossier de Frédéric Bolduc qui aussi cogné la longue balle.

Pour Dominic Bolduc, un quatrième championnat qui a une saveur particulière surtout après avoir vu son équipe passer à deux retraits de se faire évincer contre Sherbrooke en première ronde. «À chaque année, des gens nous ont dit; ils ont Michel Simard, ils sont imbattables. Là, c’est notre défensive et notre attaque qui l’ont fait. Nous avons été pitoyables en défensive durant la saison, mais incroyables en séries. Au bâton, nous avons été solides, personne n’était facilement retirable.»

Pour un bon nombre de joueurs, ce championnat était leur quatrième, mais ce qu’on remarquait le plus, c’est d’avoir gagné sans pouvoir compter sur plusieurs lanceurs comme dans les années antérieures. C’est le cas de Stéphane Pouliot,  nommé joueur par excellence des séries. «Il est spécial parce qu’à part nous, personne ne s’y attendait. Cette saison, on n’avait pas les lanceurs des années d’avant. Là, on l’a vraiment gagné.»

Quant à son honneur de joueur des séries, il avoue que d’autres auraient pu le mériter. «C’est plaisant, mais ç’a tellement été des séries d’équipe. Oui, il faut en nommer un, mais on aurait pu en nommer d’autres», a reconnu celui qui a conservé une moyenne offensive de .480, avec cinq circuits et 22 points produits en plus de quatre victoires au monticule.

«Avec les lanceurs qu’on avait, on a montré à tout le monde qu’on avait assez de puissance au bâton pour battre n’importe quelle équipe dans la ligue et qu’on avait besoin de tous les joueurs, pas seulement notre lanceur Michel Simard», a indiqué Jean-Michel Bédard.

Les commentaires de Benoit Émond allaient dans le même sens. «Il y a beaucoup de personnes qui pensaient qu’on n’avait aucune chance à cause de notre manque de lanceurs. Mais Stéphane Pouliot est venu nous aider et il a vraiment bien lancé et notre mandat était de frapper et on l’a fait en jouant en équipe.»

Pour Marc-André Charbonneau, c’est un conte de fées. «On avait un lanceur et jamais personne n’aurait pensé qu’on pourrait aller chercher autant de victoires avec un seul lanceur en séries. C’est la preuve que lorsqu’on joue en équipe et qu’on se bat jusqu’au bout, on peut se rendre loin et c’est ça qu’on a prouvé. Les Blue Sox, ce n’est pas une personne, mais une équipe.»

Le mot de la fin revient à Michel Simard qui a remporté deux duels au monticule contre Francis Michel dans cette finale. «C’est l’accomplissement avec des hauts et des bas. Cette équipe-là ne cessera jamais de surprendre. On entend le même refrain chaque année que c’est fini et on parvient toujours à sortir gagnant. C’est un groupe de gars qui sait comment gagner et qui le prouve chaque année.»