Un premier livre sur le développement personnel pour Nadia Debbache

THETFORD. Arrivée au Québec depuis sept ans, l’Algérienne d’origine Nadia Debbache lance son premier livre intitulé Désintoxiquer l’esprit : le bonheur insoupçonné de se choisir. Elle y aborde entre autres ses difficultés et ses réussites en tant qu’immigrante dans la région de Thetford Mines.

«Il s’agit avant tout d’un livre sur le développement personnel. J’aborde l’importance de l’estime de soi et des leçons à retenir de nos difficultés. Il y a des situations vécues par moi et des anecdotes. À la fin, il y a des questions d’ordre personnel et j’invite les gens à y répondre», raconte Mme Debbache.

Selon elle, l’écriture de ce livre lui a fait du bien parce qu’il parle de son cheminement difficile comme professionnelle en tant qu’immigrante. «En arrivant ici, je me suis retrouvée devant une réalité différente de ce que j’avais planifié. On parle souvent du rêve américain, mais il faut le bâtir ce rêve et c’est difficile. Ça m’a aidé à extérioriser ce que j’ai vécu. J’explique comment j’ai pu positiver tout ça pour arriver où je suis aujourd’hui», mentionne celle qui s’est installée à Thetford Mines en raison de son mariage avec un Québécois.

Difficultés de reconnaissance

Détentrice d’un baccalauréat en sciences politiques et en relations internationales, en Algérie, elle travaillait comme journaliste militaire et se retrouvait souvent à évoluer avec des gens importants dans son pays. À son arrivée au Québec, elle a toutefois découvert plusieurs portes devant elle.

«J’ai dû insister pendant six mois pour que l’on reconnaisse ma formation. J’ai dû fournir des documents. J’ai finalement été reconnue comme bachelière, mais c’est surtout la recherche d’emploi qui a été difficile», soutient Mme Debbache dont la langue maternelle est l’arabe.

Les employeurs lui ont notamment reproché son manque d’expérience québécoise. «Tout ce que je voulais c’est qu’on me donne une chance pour acquérir cette expérience, mais je cognais à toutes les portes et on me répondait la même chose, soit mon manque d’expérience, déplore-t-elle. Les ouvertures qui auraient pu avoir ne convenaient tout simplement pas. On m’a aussi raconté que certains employeurs avaient peut-être peur de payer trop cher. Un moment donné j’ai cédé et je me suis dit que ce sont eux les perdants s’ils ne veulent pas profiter de mon potentiel.»

Passer à autre chose

Se décrivant aujourd’hui comme une mère au foyer, Nadia Debbache se dit que ce n’était peut-être pas son destin. . «J’ai appris à l’accepter. J’ai aussi compris qu’au Québec, le salaire fonctionne par échelle en fonction des études et de l’expérience. Ce n’est pas comme ça chez moi où tout le monde est égal.»

Elle espère maintenant que son bouquin lui ouvre des portes. On lui a d’ailleurs proposé de présenter des conférences tirées de son livre. «Ce n’était pas dans mes plans au départ, mais je me dis: pourquoi pas? C’est quelque chose qui m’intéresse», dit-elle.

Malgré les difficultés à trouver un emploi, Mme Debbache adore l’accueil que lui ont fait les Thetfordois. «De ce côté, je n’ai rien à dire de négatif. Tout le monde est très chaleureux et les gens m’ont bien accueillie. C’est leur hospitalité qui m’a poussé à organiser un lancement pour mon livre.»

Notons que le lancement du livre Désintoxiquer l’esprit : le bonheur insoupçonné de se choisir de Nadia Debbache se fera le 22 février prochain de 17 h à 19 h 30 au 94, rue Notre-Dame Ouest à Thetford Mines. Le public est invité à aller rencontrer l’auteure.