Le calme d’une étudiante du Cégep de Thetford sauve la vie d’une dame

Si Margot Fournier Isabelle n’avait pas gardé son calme lorsque Lise Gélinas, de Sainte-Françoise-de-Lotbinière, a ressenti un malaise, cette dernière y serait peut-être restée. 

Les événements remontent au 18 décembre dernier. Mme Gélinas, qui revenait de Victoriaville, s’était alors arrêtée dans une station-service de la rue Saint-Calixte de Plessisville. C’est à ce moment qu’elle a eu un malaise qui demeure encore inexpliqué jusqu’à maintenant, mais qui serait vraisemblablement un accident vasculaire-cérébral (AVC).

Cette dernière se rappelle seulement d’avoir dit à l’une des employées sur place, qui s’est avérée être Margot Fournier Isabelle, qu’elle ne se sentait pas bien.

Elle tombe sur une étudiante en soins infirmiers

C’est là que cette dernière est intervenue. «Au début, je pensais que c’était un malaise cardiaque. Je lui ai alors dit de s’assoir et j’ai crié à la fille que je formais [l’autre employée sur place] d’appeler l’ambulance», rapporte la jeune fille qui étudie justement en soins infirmiers au Cégep de Thetford.

Elle plaide que sa formation collégiale et celle de secouriste l’ont aidée à poser les bonnes questions et à garder son sang-froid. «Je me suis dit qu’il fallait que je reste calme parce que si moi je paniquais, ça allait mal se passer», reconnaît l’étudiante, précisant au passage que c’est la première fois qu’une telle chose se produit en six ans de travail dans cette station d’essence de la bannière Sonic.

Mme Fournier Isabelle est restée auprès de Mme Gélinas jusqu’à l’arrivée des ambulanciers. Cette dernière a ensuite été conduite au centre hospitalier le plus près avant d’être transférée à Sherbrooke où elle a séjourné jusqu’au 2 janvier.

Reconnaissance

Même si Lise Gélinas ne se rappelle pas tout ce qui s’est passé cette journée-là, elle argue que l’employée lui a sauvé la vie. «J’appelle ça un geste humanitaire, répète la résidente de Sainte-Françoise. J’en avais plus pour longtemps si elle n’avait pas si bien réagi.» Elle est depuis retournée porter des fleurs à la station-service à l’attention de Margot.

Cette dernière, qui avoue ne pas s’être posé de questions dans le feu de l’action, admet qu’après coup, son geste a quelque chose de gratifiant, surtout qu’elle ne l’a pas fait dans un hôpital, où ce genre d’événement est forcément plus courant. Elle pense d’ailleurs que si Mme Gélinas ne s’était pas arrêtée pour mettre de l’essence pour ensuite demander de l’aide, un accident de la route se serait obligatoirement produit.