Entrevue avec Alex Nevsky : Projets futurs et conseils à la relève

THETFORD. Le spectacle d’Alex Nevsky a été la cerise sur le gâteau de ce weekend animé. L’artiste a d’ailleurs eu la générosité d’accorder une entrevue au COURRIER FRONTENAC dans le cadre de son passage à Pontbriand.

Courrier Frontenac : Après avoir vécu des expériences aussi grandioses que ta participation à l’émission La Voix, un voyage autour du monde et tes trois prix remportés au Gala de l’ADISQ, entre autres, quels sont les objectifs que tu désires atteindre pour la suite de ta carrière?

Alex Nevsky : Je suis quelqu’un qui se «challenge» tout le temps. Par exemple, le 25 septembre prochain, on sort l’album «Himalaya mon amour» en France. C’est un gros défi que de repartir à zéro. Mes chansons commencent tout juste à jouer à la radio là-bas. On peut presque dire que je suis complètement un inconnu pour eux. Je vais aussi faire des spectacles en solo, comme la première partie de Pascale Picard. Cette foule ne me connait pas et vient écouter une artiste anglophone. Il y a vraiment des trucs qui me «foutent la chienne» dans cette aventure. Ensuite, je crois que je devrai prendre toute la pression que les journalistes et mes proches me mettront pour composer un troisième bon disque.

C.F. : Est-ce que tu as de nouvelles chansons qui sont déjà prêtes?

A.N. : J’en ai quelques-unes. Elles sont très joyeuses, mais je n’en ai pas fait beaucoup dans ce genre-là. Ce sont des ballades mélancoliques qui complèteront le disque. L’inspiration pour ce type de chansons me vient plus facilement. Souvent, je les retravaille pour arriver à leur donner une note un peu plus joyeuse comme «On leur a fait croire» et «Les coloriés».

C.F. : Parmi les chansons que tu nous as interprétées ce soir, il y en a-t-il une que tu préfères et dont tu es particulièrement fier?

A.N. : J’aime beaucoup la pièce «J’aurai des mains». En fait, j’aime les chansons qui sont inspirées d’autres œuvres. Par exemple, celle-ci est inspirée de Georges Dor et de Pierre Morency. «La Bête lumineuse» du film de Pierre Perrault et «Les coloriés» du livre d’Alexandre Jardin. J’aime quand ça passe par le filtre de ma tête et que ça ressort en chanson. C’est ce qui fait que ce sont les chansons que je préfère parce qu’elles m’appartiennent plus ou moins. J’ai seulement été le canal pour retransmettre une émotion dans une autre forme d’art. Aussi, j’affectionne beaucoup les pièces que j’ai faites en collaboration avec d’autres artistes. Je tripe sur les paroles des autres, ça me permet d’apprécier une œuvre qui est un peu extérieure à moi aussi.

C.F. : Le festival «Pour l’amour du monde» encourage beaucoup la relève. Qu’aurais-tu à dire aux jeunes qui ont participé au concours pour les conseiller et les motiver à continuer dans le monde de la musique?

A.N. : Ce que je trouve le plus important c’est qu’ils fassent ce qu’ils sont et non ce qu’ils voudraient être parce qu’ils veulent ressembler à Jean Leloup, par exemple. Il faut rester intègre et cultiver son unicité. Si tu as une petite voix nasillarde, n’essaie pas de chanter comme Céline Dion. Tu peux exploiter tes différences et si ça fonctionne, ce sera parce que tu as un truc complètement à part et unique.