Un projet-pilote abandonné à L’intervalle

THETFORD. Les impacts liés à la restructuration du réseau de la santé commencent à se faire sentir dans la région de Thetford. En effet, un projet-pilote s’adressant à une clientèle ayant des troubles de comportement n’a pu être reconduit en raison des coûts trop élevés qu’il aurait engendrés.

Ce projet-pilote était en cours depuis août 2014 à la maison d’hébergement et de transition pour les personnes atteintes de maladie mentale «L’intervalle» de Thetford Mines. L’organisme avait accepté d’accueillir des personnes hébergées dans différentes ressources non adaptées à leurs besoins depuis plus de six mois, voire même un an ou deux, afin qu’elles puissent réintégrer la société.

«Il a permis à six personnes d’intégrer un milieu de vie dans la communauté. De celles-ci, quatre provenaient de l’hôpital de Thetford Mines, une de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (Robert-Giffard) et une autre d’un centre d’hébergement de Thetford. Les gens que nous avons accueillis ne sont pas retournés en hébergement dans le réseau de la santé et des services sociaux depuis», a mentionné la directrice de L’intervalle Suzanne Dostie.

Elle se dit d’ailleurs déçue que ce projet-pilote ne soit pas reconduit. «Il répondait vraiment à une clientèle pour laquelle il n’y a pas de milieu de vie associé ou adapté.»

Mme Dostie a toutefois confié que pour continuer à offrir ce type de service à Thetford Mines, il aurait fallu trouver un autre endroit dès cet automne. «Comme la mission de L’Intervalle est d’offrir des services de transition, la cohabitation des deux types de clientèles ne pouvait se poursuivre dans le même milieu. Le tout afin de préserver la qualité des services et le mieux-être des résidents et des intervenants.»

Dans la dernière année, ce projet-pilote a nécessité des investissements de près de 500 000 $. La directrice de L’Intervalle est positive face à la possibilité qu’il puisse exister un jour en Chaudière-Appalaches une ressource adaptée aux besoins de cette clientèle. «Nous devons attendre que les nouveaux dirigeants du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) se réapproprient les dossiers de leurs programmes respectifs», a-t-elle conclu.