Manque de jugement

Victimes d’agressions sexuelles durant leur enfance, quatre hommes de la circonscription Lotbinière-Frontenac ont écrit à trois reprises à leur député Laurent Lessard afin d’obtenir son aide dans le dossier du «délai de prescription». M. Lessard a ignoré les deux premières lettres et la réponse à la troisième venant de son attaché politique est une farce monumentale.

Pour obtenir de l’aide, il a fallu que les victimes s’adressent à Simon Jolin Barrette, porte-parole en matière de justice pour la CAQ. Celui-ci a présenté le projet de loi 596 demandant l’abolition du délai de prescription en cas d’agression sexuelle, une priorité pour les victimes du Québec et celles de partout dans le monde. Rappelons que le Québec est la seule province au Canada à maintenir cette loi archaïque.

Devant ce dossier qui est traité en priorité dans plusieurs pays, Laurent Lessard n’a rien fait. Les victimes ont constaté de l’indifférence et un manque d’intérêt de sa part, pour ensuite conclure à une absence d’empathie et de sensibilité.

Finalement, à la lumière des derniers événements, les victimes ont opté pour la thèse du «manque de jugement» de la part de leur député. Ce qui est inquiétant, après vérification, c’est qu’aucune institution scolaire au Québec n’offre le cours «jugement 101»… Dommage pour ceux qui en manque.

Roger Lessard, porte-parole des victimes

Thetford Mines