La Régie du logement du Québec revient sur sa décision

Plus d’un an après avoir pris la décision de ne plus tenir d’audiences à Thetford Mines, la Régie du logement du Québec revient finalement sur sa position. En effet, celles-ci reprendront au palais de justice à compter de la mi-février.

Au cours de la dernière année, les locataires et les propriétaires devaient se déplacer soit à l’hôtel de ville de Victoriaville ou au Centre communautaire de Saint-Joseph-de-Beauce.

Le responsable des relations avec les médias, Denis Miron, évoquait à ce moment le faible volume de dossiers et le fait qu’il n’y avait pas d’accès garanti au palais de justice pour expliquer cette décision. Dans un récent échange de courriels avec le Courrier Frontenac, ce dernier a indiqué que la Régie pourra désormais compter sur un meilleur accès à une salle d’audience.

Questionné à savoir si le mécontentement manifesté par la population et les intervenants du milieu avait pu avoir une influence sur ce retour en arrière, M. Miron a précisé que la Régie n’a pas comptabilisé le nombre de plaintes reçues à ce sujet et qu’elle ne prend pas ses décisions en fonction de cela.

Accueil favorable

Pour le directeur de l’Association coopérative d’économie familiale – Appalaches – Beauce – Etchemins (ACEF-ABE), François Décary, le retour des audiences au palais de justice de Thetford Mines est une excellente nouvelle.

«Nous comprenions très mal la position de la Régie à l’époque. L’accès à la justice est un terme qui est cher pour nos gouvernements et pour à peu près tout le monde. Certains points de service sont éloignés des individus qui, dans plusieurs cas, sont vulnérables. Ce ne sont pas toutes les personnes vivant en logement qui ont des voitures ou qui sont aptes à conduire», a-t-il dit.

M. Décary croit en l’importance de rapprocher la justice des citoyens. «Que la Régie du logement tienne quatre ou cinq jours d’audiences par année, ça ne me dérange pas. Une demande provenant d’un locataire prend environ un an avant d’être entendue. J’aime mieux que ça prenne un mois de plus et que cela se passe ici, plutôt que les gens aient à se déplacer. D’ailleurs, le temps d’attente est un autre problème», a conclu le directeur de l’ACEF-ABE.