Lac du Huit : des mesures concrètes pour éliminer le myriophylle à épi

L’Association de protection de l’environnement du lac du Huit (APPEL-du-Huit), en collaboration avec la Municipalité d’Adstock, a entrepris ce printemps différentes mesures pour sensibiliser la population (affichages, distribution de dépliants, embauche d’une ressource pour inspecter les embarcations au débarcadère).

Cependant, l’association et la municipalité entament dès maintenant un important projet pour éliminer le myriophylle à épi, cette plante aquatique nuisible, dont la présence a été détectée à l’été 2018 dans le lac du Huit. Le projet consiste donc en l’arrachage de la plante par des plongeurs spécialisés.

«Depuis quelques années, l’APEL-du-Huit surveille de près cette situation qui sévit dans d’autres régions du Québec. La navigation a d’ailleurs été interdite sur certains lacs pour éviter que la propagation ne s’accélère. Par nos efforts, nous espérons enrayer le myriophylle à épi pour ne pas être obligés d’en arriver à une mesure aussi drastique», a précisé Guy Châteauneuf, président de l’APEL-du-Huit.

Le coût des travaux et des mesures mis en place s’élève à plus de 60 000 $. L’association est mise à contribution ainsi que les riverains. La Municipalité a priorisé ce projet dans son fonds des projets environnementaux et la MRC des Appalaches a accordé une aide financière de 3000 $ via le fonds des cours d’eau. Par ailleurs, l’association et la Municipalité ne comprennent pas la décision de la Fondation de la faune d’avoir rejeté leur demande de contribution. S’expliquant mal ce refus, le maire et le président de l’APEL-du-Huit feront des démarches pour réviser la décision, car les dommages à la flore et à la faune sont extrêmement importants si rien n’est fait.

«Nous avons la chance d’avoir six lacs sur notre territoire, mais nous avons aussi le devoir de sensibiliser et d’agir concrètement avec les propriétaires riverains pour les protéger. Nos efforts pour éliminer le myriophylle à épi visent à assurer la survie du lac du Huit et des lacs en aval, puisqu’ils se déversent dans le lac à la Truite et le Grand lac Saint-François. Nous suivons la situation de très près avec les autres associations qui ont des débarcadères comme au lac Bolduc et au lac Jolicoeur», a conclu le maire Pascal Binet.

Explication des trois mesures concrètes

– Arrachage de la plante : En juin/juillet, une équipe de plongeurs spécialisés sillonnera le lac afin d’arracher la plante et ses racines afin de s’en départir convenablement. Le tout s’échelonnera sur environ neuf jours et devra être répété chaque été pendant trois ans (2019-2020-2021).

– Contrôle du débarcadère : Pour éviter que la plante ne soit réintroduite par un bateau contaminé, les plaisanciers devront obligatoirement nettoyer à haute température toute embarcation (coque, pied du moteur, turbine, etc.) qui aura visité un autre plan d’eau. Une nouvelle politique a d’ailleurs été adoptée en ce sens. Les citoyens peuvent la consulter sur le site Internet, soit au www.lacduhuit.com.

– Sensibilisation chez les riverains : Les riverains doivent pouvoir reconnaître le myriophylle à épi et ses conséquences, mais savoir aussi ce qu’ils peuvent faire pour aider à la bonne santé du lac. À cet effet, le simple fait de s’éloigner des rives à basse vitesse et de naviguer dans les parties centrales du lac fait une différence.