La Boutique Chez Mes Roses fermera ses portes à la fin de l’année

La Boutique Chez Mes Roses cessera ses activités le 31 décembre prochain après plus de sept ans d’existence. Les propriétaires Charles Nadeau et Diane Gagné ont évoqué le manque d’achalandage au centre-ville afin d’expliquer leur décision.

Le saucissier de la bannière William J. Walter qui offre différents produits du terroir et des repas du midi afin de faire découvrir aux gens ce qu’ils peuvent se procurer dans le commerce a pignon sur rue sur la Notre-Dame Ouest depuis 2012.

Le propriétaire Charles Nadeau avec un membre de son équipe, Angela Di Battista

Les propriétaires ont tenu à mentionner que la raison de la fermeture n’est pas causée par le manque de personnel. «Nous avons actuellement une formidable équipe formée d’Angela, Claudie, David et Samuel.»

C’est plutôt la diminution de l’achalandage dans les dernières années qui fait mal au commerce. «La population s’est déplacée vers le boulevard Frontenac. Nous faisons ce que nous pouvons pour attirer la clientèle, mais nous ne pouvons pas les amener de force, les gens ont le droit d’aller où ils veulent», a indiqué Charles Nadeau au Courrier Frontenac.

Les efforts de revitalisation ne semblent pas porter leurs fruits, du moins pour la Boutique Chez Mes Roses. Le propriétaire a toutefois précisé qu’il ne voulait pointer personne en particulier et il a souligné le bon travail de l’organisme Héritage centre-ville. Il ne regrette pas non plus s’être installé à cet endroit.

«Je ne serais pas allé sur le boulevard. Je suis venu ici avec un style de boutique qui était différent, mais je me disais que peut-être ça va donner le coup d’envoi. C’est sûr qu’il manque quelque chose, un engrenage, qui attirerait davantage de clientèle dans notre secteur. Nous avons aussi perdu il y a quelques années la Caisse qui est déménagée sur le boulevard, ainsi que les bureaux de Raymond Chabot Grant Thornton et Précicom. Je présume que c’est plus de 150 personnes qui ont quitté et qui n’ont jamais été remplacées. Ce sont des gens qui étaient consommateurs», a-t-il ajouté.

Au fil des ans, les propriétaires se sont aperçus que la population voyait ce secteur comme un détour. «Il faut essayer de changer cette façon de voir. Puis, j’ai fait le marché cet été et en parlant avec les clients j’ai réalisé que beaucoup d’entre eux ne semblaient plus savoir qu’il y a un centre-ville. Il n’y a peut-être pas de recette magique, mais il faut donner un coup et c’est ce que j’attendais depuis quelques années. À un moment donné, on atteint un seuil de fatigue et il faut prendre une décision. Celle-ci n’a pas été facile parce qu’on a une belle équipe. C’est avec regret que j’ai dû la prendre», s’est désolé Charles Nadeau.

Ce dernier ne tire cependant pas un trait définitif. «Je travaille présentement sur un autre concept qui sera mieux adapté pour la compétition.»

Enfin, Charles Nadeau et Diane Gagné ont tenu à remercier leur fidèle clientèle qui a été là pendant toutes ces années.