Élections fédérales et souveraineté linguistique du Québec

Le 21 octobre, jour des élections, j’ai encore eu un aperçu de la mainmise du gouvernement fédéral sur les affaires du Québec.

Je n’aurais jamais cru que le simple fait de me rendre dans un bureau de vote provoquerait en moi la moindre de mes petites fibres nationalistes.

Contente de faire mon devoir de citoyenne je me rends à mon bureau local et je salue la dame à l’accueil par un «Bonjour». Elle me répond «Bonjour Hi». Je répète mon «Bonjour», n’ayant pas trop réalisé ce que je venais de vivre. Elle répète «Bonjour Hi». Devant mon air incrédule, elle m’explique qu’ils ont été avisés qu’ils devaient saluer de cette façon.

Je n’ai pas réagi tant la surprise était forte. De plus, je ne voulais pas mettre en péril mon accès au vote. On ne sait jamais…

Mais, toute la journée, cet incident m’a dérangée. On vit au Québec. Depuis des mois, on remet en question le «Bonjour Hi» des Montréalais et moi, dans un petit village des Appalaches à totalité francophone, je me fais servir un «Bonjour Hi». Je ne le prends tout simplement pas.

J’espère que lors d’une prochaine élection, je ne me ferai pas accueillir par un tel salut et qu’on saura me respecter en tant que Québécoise… et fière de l’être.

Paulette Bolduc
Thetford Mines