Le parc national de Frontenac poursuit sur sa lancée

Après avoir enregistré une hausse de 23,8 % de son achalandage entre avril 2018 et mars 2019, totalisant 118 714 jours-visites, il est possible de croire que le parc national de Frontenac maintiendra ce record historique une fois de plus cette année.

En effet, le bilan provisoire obtenu par le Courrier Frontenac fait état de 103 060 jours-visites pour la période couvrant les mois d’avril à août, soit une augmentation de 0,8 % si l’on compare un an plus tôt. Ce pourcentage est toutefois moins élevé que la moyenne du réseau qui se situe à 3 %. «Je suis satisfait des résultats. Nous avons eu un bilan record l’année dernière, alors je vous dirais que d’avoir réussi à le maintenir, c’est déjà une bonne chose», a mentionné le directeur Éric Lessard.

D’après le plan d’affaires de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), la réouverture de la plage dans le secteur Saint-Daniel devait porter le taux de fréquentation à 118 000 jours-visite seulement en 2020. «Nous l’avons atteint l’an dernier et ça risque de tourner encore autour de cela. Il faut dire qu’en 2018 il y a eu plusieurs canicules. C’était incroyable. La température a été un peu moins bonne cette année, mais lors des belles journées il y a eu autant de monde», a ajouté M. Lessard.

Selon lui, la fin du projet-pilote entourant la présence de chiens dans les parcs nationaux a aussi eu un effet sur l’achalandage. «En 2018, nous étions seulement cinq établissements qui les acceptaient, tandis que cette année ce sont pratiquement tous les parcs, à l’exception de deux ou trois. C’est sûr que cette clientèle s’est promenée.»

Le secteur de villégiature affiche quant à lui un bilan stable puisque le taux d’occupation est pratiquement toujours de 100 % en été. Quant au camping, la hausse est de 4 %, comparativement à une moyenne de 0,2 % pour l’ensemble du réseau.

Provenance des visiteurs

Depuis quelques années, la direction du parc national constate une augmentation du nombre de visiteurs provenant de l’extérieur du pays. Alors que les Québécois demeurant dans les grands centres s’y déplacent majoritairement aux vacances d’été, les Américains, les Allemands et les Français s’y pointent en basse saison.

«Il est possible que nous les remarquions parce qu’il y a moins de monde à ce moment-là. Je vous dirais qu’ils viennent surtout l’automne. Je ne sais pas trop ce qui les amène ici, peut-être les couleurs. Nous avons même déjà accueilli deux dames de Boston qui sont venues marcher dans nos sentiers après que toutes les feuilles soient tombées», a renchéri M. Lessard.

Qualité de l’eau

Le parc national de Frontenac a constaté au cours de la période estivale une diminution des cyanobactéries au Grand lac Saint-François. Les efforts mis de l’avant par les riverains et les Municipalités environnantes semblent donc avoir contribué à ce bilan positif.

«Nous sommes obligés de tenir un registre pour la plage, alors tous les matins nous vérifions leur présence. Nous en avons observé un peu, mais rien pour empêcher la baignade. C’est une première depuis un bout de temps et nous nous croisons les doigts pour que cela continue», a exprimé avec grand bonheur son directeur.

Contrôle du roseau

Les employés de la Sépaq ont poursuivi leurs efforts pour contrôler les colonies de roseaux communs. Il s’agit d’une espèce de plante envahissante. «Nous travaillons beaucoup pour l’empêcher de s’implanter dans des endroits où nous ne voulons pas la voir. Je pense au lac à la Barbue qui est extraordinaire en termes de biodiversité. Lorsque nous l’apercevons sur le bord du chemin, nous l’enlevons. Nous avons aussi ciblé des secteurs comme la plage Saint-Daniel pour complètement la tasser. Nous avons donné un gros coup et nous investirons encore 10 000 $ cet automne.»

Projets à venir

Le parc national de Frontenac souhaite éventuellement se positionner comme étant un endroit d’initiation au plein air. Parmi les projets à venir d’ici les prochaines années, il y a celui du prêt-à-camper en canot-camping.

«Avec un produit comme celui-là, les parents pourront venir ici avec leurs enfants sans devoir s’équiper et même s’ils n’en ont jamais fait ce n’est pas grave puisque nous fournirons tout. Ils n’auront que leurs vêtements et leur nourriture à apporter», a expliqué Éric Lessard.

Son organisation prévoit également doubler le nombre de PAC Étoiles pour le porter à dix. Cette structure de prêt-à-camper était une nouveauté et a connu un succès incroyable.

Enfin, un bâtiment en très mauvais état se trouvant à proximité de la plage pourrait avoir une deuxième vie. «Nous sommes en train de regarder pour le rénover et en faire un petit pavillon pour de l’événementiel. Il pourrait y avoir des 5 à 7, des fêtes d’enfants ou d’autres activités. Si nous obtenons le feu vert, il est possible que nous puissions procéder à un appel d’offres pendant l’hiver et commencer les travaux au printemps ou l’automne prochain», a conclu Éric Lessard.