Consignes de non rassemblement : moins de tolérance

Lors de son point de presse quotidien du 2 avril, le premier ministre François Legault demandait aux différents corps policiers de la province d’être moins tolérants envers les personnes et les entreprises qui refusent de respecter les consignes en vigueur pour contrer la COVID-19.

Pour sa part, la Sûreté municipale (SM) de Thetford Mines avait déjà pris l’initiative de se créer son propre registre des personnes interpellées. Depuis quelques semaines, lors d’une intervention en ce sens, les policiers notent les coordonnées des gens qu’ils avertissent. En date du vendredi 3 avril, le service de police avait avisé près d’une centaine de personnes et avait remis des rapports d’infraction générale à deux d’entre elles.

« C’est le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) qui prend la décision de poursuivre ou non par la suite. Ce n’est pas automatiquement un constat d’infraction », a précisé le directeur de la SM, Michel Dodier, en entretien avec le Courrier Frontenac.

Samedi, le DPCP a annoncé qu’il autorisait la Sûreté du Québec et le Service de police de la Ville de Montréal à remettre immédiatement des constats d’infraction de 1000 $ aux personnes qui tiennent des rassemblements intérieurs et extérieurs interdits. Avant de le permettre aux autres corps policiers, le DPCP veut toutefois s’assurer de mettre en place une logistique adéquate auprès de ceux-ci.

Dénonciations

Depuis l’entrée en vigueur des consignes, le poste de la SM reçoit de plus en plus d’appels de gens à ce propos, soit une vingtaine par jour environ. Le service de police a d’ailleurs dû ajouter une ressource afin de répondre au flot d’appels qui dénoncent aussi certaines entreprises qui ne rentreraient pas dans la catégorie des services essentiels.

« Nous avons discuté avec quelques responsables de compagnies, mais la majorité de celles-ci ont un décret. S’il y en a une qui ne respecte pas les ordres, nous pouvons soumettre un rapport d’infraction générale au ministère, mais la Sûreté municipale ne fermera pas d’entreprise et ce n’est pas de notre ressort de valider qui a le droit de poursuivre et qui ne peut pas », a expliqué M. Dodier en précisant que ce n’était pas encore arrivé sur le territoire de la Ville.

Par ailleurs, ce dernier a indiqué qu’au niveau des actes criminels, il s’agit d’une période un peu plus tranquille, mais les interventions en lien avec la crise de la COVID-19 gardent les policiers bien occupés.