Une solution de rechange au masque N95 développée à Thetford Mines?

L’entreprise eTrace Medical de Thetford Mines réclame l’aide des gouvernements du Québec et du Canada afin de pousser plus loin et de commercialiser une technologie qu’elle a développée afin de remplacer les masques N95 utilisés par les professionnels de la santé pour se protéger, entre autres, de la COVID-19.

Le dispositif portable conçu par Yves Gamache et son équipe permettrait d’éliminer le virus de l’air inspiré et expiré. Il serait en mesure de s’adapter à divers types de masques en silicone ou autre. « Même si le N95 est l’une des meilleures solutions disponibles pour le moment, ce n’est pas ce que les médecins voudraient pour faire face à un agent pathogène aussi dangereux. Ce type de masque arrête 95 % des micro-organismes. Or, les 5 % restants, c’est un gros risque quand votre santé est en jeu. De plus, il a une efficacité de 30 % en utilisation pratique », a mentionné M. Gamache.

À son avis, le système qu’il a inventé est plus confortable à long terme et permet de tuer les agents pathogènes, diminuant ainsi le risque de contamination. Il avance qu’il est impossible que de l’air ambiant y pénètre, car de l’air avec une pression faiblement positive est fourni dans le masque à l’aide d’un petit ventilateur.

Contrairement au masque N95 qui rend la respiration un peu plus difficile après un certain temps d’utilisation puisqu’il devient obstrué par les particules, la technologie de la firme eTrace Medical ne présenterait pas cette particularité. De plus, le dispositif serait nettoyable et non jetable.

D’après M. Gamache, son produit susciterait déjà de l’intérêt à l’étranger. Il affirme vouloir davantage d’écoute de la part des dirigeants au pays. « Il y a présentement une très grande ouverture du gouvernement chinois, comme c’est souvent le cas. Une rencontre entre notre partenaire chinois, les représentants du gouvernement et une multinationale a d’ailleurs eu lieu. Nous aimerions voir la même réaction chez nous. Je ne comprends pas que l’on doive faire face à une telle inertie alors qu’on se trouve en situation d’urgence. »

Selon lui, il est minuit moins une. « C’est le temps de bouger. En une semaine, nous avons eu plus de réponses de l’Asie que du Québec en trois semaines. Les médecins veulent notre produit. La Chine et l’Ontario nous pressent pour qu’on leur fournisse notre système. Nous sommes convaincus de notre technologie, non seulement pour la crise actuelle, mais pour le futur. Ce type de dispositif sera de plus en plus nécessaire. »