Un premier roman pour Julie Nadeau

La Thetfordoise Julie Nadeau a procédé le 9 juillet dernier au lancement de son tout premier roman de fiction intitulé « Je t’ai menti parce que… ». Il s’inspire des attentats du 11 septembre 2001 et laisse place à un cocktail de suspense, de complot et de mensonge. Ce drame politique raconte l’histoire d’amour la plus improbable qu’il soit.

« Mon livre comprend deux histoires qui sont totalement différentes, mais qui se rejoignent à la fin. Dans la première, il est question du personnage Rosie qui, en revenant de travailler le soir, écoute sur son répondeur un message de son mari qu’elle a reçu au cours de la journée alors qu’il est décédé depuis déjà onze ans. Il lui demande de venir le rencontrer à un endroit secret que seulement eux connaissent, donc elle sait à ce moment que ce n’est pas un canular. Elle n’en revient pas parce qu’elle a pourtant assisté à son enterrement à la suite d’un accident de voiture. Elle tentera donc de savoir pourquoi il a orchestré sa fausse mort tout ce temps », a d’abord raconté l’auteure.

La deuxième élabore celle d’une Irlandaise qui a vécu l’horreur avec son mari et qui décide de retourner voir son amoureux de jeunesse, un Irakien. « Ces deux histoires n’ont aucun lien ensemble, mais je vous dirais que tout prend forme dans la troisième partie. On comprend beaucoup de choses », a ajouté Mme Nadeau.

L’agricultrice de 27 ans a commencé à écrire ce roman en 2016. Il lui aura fallu environ un an pour le compléter. « Un coup terminé, je l’ai fait parvenir à 17 maisons d’édition autant au Québec qu’en France. Cela m’a coûté des milliers de dollars et j’ai toujours obtenu des réponses négatives. Ce qui est dur dans ce domaine, c’est de réussir à se faire connaître. Je les comprends de ne pas avoir voulu me publier puisque c’est risqué pour elles d’accepter un nouvel auteur. »

« J’ai quatre autres idées de romans. Tant mieux si un jour je peux vivre de cela, mais pour l’instant c’est une passion. » – Julie Nadeau

Même si elle a toujours cru en son projet, un événement malheureux l’a mené à prendre un peu de recul. « Ma sœur Hélène qui était très douée en français est décédée. Elle avait commencé à corriger mon roman. Depuis deux ans, j’avais tout mis cela de côté parce que ça me faisait trop de peine de replonger là-dedans. À la fin de 2019, j’ai décidé de lui rendre hommage et de le compléter, et ce, même si cela me faisait mal. Je voulais me rendre jusqu’au bout puisque pour ma famille et moi, ce roman a une valeur sentimentale. »

Autoédition

Puisqu’aucune maison d’édition ne voulait travailler avec Julie Nadeau, celle-ci a donc pris son courage à deux mains et a tout fait elle-même. « J’ai engagé une correctrice et une graphiste pour la mise en page, ainsi qu’une personne pour réaliser ma page couverture. J’ai tout mis cela en branle en me disant tant mieux si je parviens à en vendre quelques-uns. »

Elle a donc frappé à la porte de la Librairie Lécuyer de Thetford Mines et de la Librairie Sélect de Saint-Georges qui ont accepté son roman. « Ce n’est pas facile, mais c’est un beau défi et j’aime ça. J’ai envoyé un exemplaire à la maison-mère de Renaud-Bray et je devrais avoir une réponse d’ici un mois. Si ça fonctionne, je pourrais faire imprimer d’autres exemplaires parce que je n’en ai pas beaucoup. Sur 400 copies, il m’en reste environ 150. Je suis vraiment contente. Les gens qui me connaissent s’en sont procuré, mais je veux passer à un autre niveau », a dit Julie Nadeau.

Un deuxième roman à paraître

La jeune auteure prévoit lancer son deuxième roman cet automne. Il est actuellement en correction. Elle a précisé qu’il ne s’agira pas d’une suite, mais qu’elle s’est une fois de plus inspirée d’un événement historique comme trame de fond, soit la Seconde Guerre mondiale. Son roman de fiction aura pour titre « Mission : Tuer Hitler » et tournera autour de la jeune Polonaise Matilda qui s’est évadée du camp de concentration d’Auschwitz.