65,5 millions $ de plus pour soutenir l’industrie touristique

À la suite de la mise à jour économique du 12 novembre, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a annoncé des mesures supplémentaires totalisant 65,5 millions $ afin de soutenir l’industrie touristique.

Ces investissements visent à appuyer, par le biais d’aides immédiates ciblées, les entreprises touristiques qui font face aux effets de la pandémie et à créer un contexte favorable à une relance.

« Nous agissons autant pour répondre aux besoins immédiats des entrepreneurs que pour maintenir nos actifs stratégiques, et ce, tout en donnant à l’industrie les moyens de se projeter dans l’avenir postpandémie », souligne Caroline Proulx.

De cette somme, 38 millions $ serviront à appuyer l’hébergement touristique. Ce soutien financier sera accordé aux entreprises sur la base de l’écart de la taxe sur l’hébergement (TSH) versée pour les deuxième et troisième trimestres de 2020, par rapport à celle des mêmes trimestres en 2019.

Le montant versé compensera la totalité de l’écart, ou un maximum de 200 000 $ par établissement. Les entreprises visées sont les établissements de pourvoirie, gîtes et établissements hôteliers de 4 à 299 chambres démontrant une baisse d’au moins 30 % de la TSH entre 2019 et 2020.

Faible couverture

Richard Moreau, directeur général de Tourisme Chaudière-Appalaches, rappelle que seulement 3,5 % des pertes seront épongées par l’aide de 38 millions $ à l’hébergement. Ce pourcentage équivaut à la TSH chargée au client pour l’occupation quotidienne d’une chambre.

« En le divisant par chambre, ça fait vraiment un petit montant. Le taux d’occupation des hôtels est alarmant, surtout en ce moment. La faible reprise de l’été n’a pas suffi à ces entreprises, qui doivent continuer de payer leurs frais fixes », précise M. Moreau.

Le 11 juin, Caroline Proulx avait dévoilé les détails d’un volet d’urgence de 446 millions $ pour les établissements et hébergements touristiques. Ce volet permettait aux entreprises d’obtenir des prêts et garanties de prêt à des conditions avantageuses.

« Les entreprises n’auront plus le goût d’emprunter de l’argent pour se développer, dans un contexte aussi exceptionnel. Que fera-t-on avec les fonds restants », se questionne Richard Moreau.
Sur le tourisme d’affaires, il n’est pas choqué de l’aide de 2,5 millions $ pour relancer ce secteur uniquement sur l’île de Montréal. Selon lui, le tourisme d’affaires reprendra plus rapidement dans les régions que la métropole.

« Nous avons de beaux centres de congrès en Chaudière-Appalaches, mais ça reste des événements québécois. Montréal attire des congrès internationaux. Globalement, 56 % du tourisme (loisirs et affaires) se passe à Montréal. J’ai plutôt hâte de voir les aides fédérales, qui seront nécessaires pour la relance du tourisme », conclut Richard Moreau.

Avec la collaboration de Frédéric Desjardins