Une Thetfordoise aux auditions d’America’s Got Talent

Alexandra Côté de Thetford Mines a participé le 23 avril dernier aux auditions télévisées de la 16e saison de l’émission America’s Got Talent, aussi connue au Québec sous l’appellation Du talent à revendre. Elle était accompagnée pour l’occasion de sa chienne Tesla, une Border collie de deux ans et demi.

En entretien avec le Courrier Frontenac, cette passionnée de l’entraînement canin a raconté que c’est par l’entremise de ses réseaux sociaux qu’elle a été approchée pour faire partie de cette aventure. « Une recherchiste qui se trouve aux États-Unis m’a contactée pour me dire que je devrais participer à cette émission. Je lui ai envoyé des vidéos et elle m’a en quelque sorte inscrite. J’ai reçu par la suite un courriel m’annonçant que j’étais acceptée. »

La jeune femme de 25 ans admet avoir été prise de panique en raison du peu de temps qu’elle avait pour tout prévoir et se rendre à Los Angeles en Californie. « J’ai reçu son premier message il y a environ un mois. Je suis partie là-bas le 13 avril. Mon conjoint et moi avions une quarantaine de sept jours à faire en arrivant. L’audition a eu lieu le 23 avril et nous sommes revenus au Québec deux jours plus tard. »

Voyager en temps de pandémie a toutefois causé bien des maux de tête. « J’ai l’impression d’avoir été tellement stressée avant d’arriver là-bas, qu’une fois sur place c’était moins pire. Il faut dire que j’ai failli ne pas pouvoir m’y rendre, car en ce moment il n’y a pas de vols directs vers la Californie et les animaux ne peuvent pas faire d’escales. La production, qui prend tout en charge, a finalement trouvé une solution et nous avons pu faire venir mon chien par voie terrestre jusqu’à New York et nous avons ensuite pu nous rendre à destination en avion », a-t-elle raconté.

Alexandra affirme avoir été hyper impressionnée par toute l’organisation autour de cette populaire émission. « C’était extraordinaire. C’est une grosse équipe. Ils sont attentifs à nos besoins. La barrière de la langue a été dure, mais j’ai écouté ce qu’ils me disaient. Le tout s’est déroulé sur deux jours. Il y a d’abord eu des pratiques, des entrevues et ensuite la performance sur scène qui a duré au maximum deux minutes. J’ai présenté aux juges un numéro de danse canine. »

Malgré le dépaysement et les longues heures, Tesla a bien répondu aux attentes. « Elle était très fatiguée et dormait entre chaque tournage, mais elle a été excellente. Chaque fois que je lui demandais de recommencer, elle le faisait. Les deux jours ont été intenses », a-t-elle confié.

Il va sans dire que cette expérience demeurera gravée dans sa mémoire à tout jamais. « Je suis réellement émue d’avoir vécu cela et surtout d’avoir eu cette chance. Si c’était à refaire, j’y retournerais. »

La diffusion de la 16e saison d’America’s Got Talent débutera à compter du mois de juin au réseau NBC. Un délai est à prévoir avant qu’elle n’apparaisse à l’antenne de TVA qui présente la version traduite et qui n’en est qu’au début de la saison précédente.

Alexandra anticipe cependant des retombées de l’autre côté de la frontière via ses réseaux sociaux. Elle aimerait bien que cette aventure lui ouvre d’autres portes ici ou ailleurs. Il faut savoir qu’elle a déjà fait quelques apparitions à la télévision québécoise. Les gens ont pu la voir aux émissions « Animania » diffusée à TVA et « Cochon dingue » à Télé-Québec.

« J’ai toujours été une personne timide. Le fait d’avoir des chiens m’a poussée à vaincre mes peurs. » – Alexandra Côté

Une réelle passion

Alexandra Côté est une passionnée des animaux. Son amour pour les chiens, principalement les Border collie, date de longtemps. « J’ai toujours souhaité en avoir un, mais mes parents ne voulaient pas. Ils ont fini par me dire oui. J’ai accueilli mon premier à 14 ans et cela a été un coup de cœur. Il se nommait Guizmo et il est décédé il y a deux ans. »

Cette race est originaire de la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse. Partout dans le monde, ce chien de travail seconde les agriculteurs dans la conduite du bétail, notamment des moutons. « Ce qui me plait, c’est leur intelligence et leur motivation. Ils sont affectueux, mais ils ne sont pas faits pour tout le monde. Il faut les stimuler parce que sinon ils vont faire des mauvais coups. Nous devons leur donner du travail », a-t-elle expliqué.

Les premiers temps n’ont cependant pas été de tout repos. « J’ai commencé avec des cours d’obéissance parce que Guizmo avait beaucoup de problèmes. Il était très nerveux et n’appréciait pas les autres chiens. Je n’ai pas aimé les techniques qui étaient plus sévères, donc je me suis dirigée vers celles qui tendaient davantage vers le renforcement positif. J’ai vu que la relation était meilleure et j’ai continué là-dedans. J’ai suivi beaucoup de formations avec des gens qui en ont reçu aux États-Unis et qui ont de l’expérience. J’ai par la suite participé à des compétitions d’agilité et de frisbee, en plus de présenter des spectacles de freestyle. »

Alexandra Côté a démarré son entreprise d’entraînement canin en août 2020. Elle espère être en mesure de recommencer à donner des cours dans les prochaines semaines, tout en appliquant les normes sanitaires en vigueur. Sa quarantaine obligatoire doit d’ailleurs prendre fin le 9 mai prochain.