Huit belles années avec le Cirque du Soleil

Joël Fontaine a œuvré pendant huit ans, de 2009 à 2016, au Cirque du Soleil comme vidéaste-monteur. Cette expérience lui a permis de parcourir une partie de la planète, de côtoyer des artistes et des athlètes de haut niveau et même de rencontrer la femme de sa vie.

« Je retiens de très beaux souvenirs de cette période. Travailler au Cirque du Soleil était très avant-gardiste et inspirant. C’était un monde à part », raconte le jeune homme de 33 ans, originaire de Plessisville, qui est maintenant bien installé à Saint-Ferdinand. Le chapiteau du Cirque du Soleil s’est ouvert pour le diplômé en génie électrique et audiovisuel du Cégep Limoilou à Québec dès la fin de sa formation. « J’avais été accepté pour un stage de quatre semaines. Le directeur m’avait dit de le rappeler quand je finirais l’école. Dès la semaine suivante, je déménageais et je commençais à travailler au siège social de l’entreprise à Montréal. »

Il a rejoint l’équipe de production en audiovisuel qui était responsable de tout ce qui avait trait à l’image et à la promotion du Cirque du Soleil, aussi sur les réseaux sociaux. Il a principalement travaillé au siège social durant ses huit années. Il pouvait tourner des images d’artistes et d’athlètes s’entraînant en studio, faire une vidéo promotionnelle avec l’un d’eux ou encore filmer le message de Guy Laliberté s’adressant aux 5000 employés de son entreprise.

Son travail l’a de plus amené à tourner des images dans plusieurs pays. « Par exemple, j’étais là pour commémorer le Cirque du Soleil au Kremlin, à Moscou. C’était la première fois qu’une troupe canado-américaine y avait accès pour donner un spectacle », raconte-t-il. « J’ai aussi été appelé à me déplacer dans plusieurs autres grandes villes comme Tokyo, New York et Las Vegas pour recueillir des images des différentes performances offertes par le Cirque. Je l’ai également fait à plusieurs reprises lors de spectacles au Centre Bell à Montréal. » Le spectacle One Michael Jackson fait partie de ses nombreuses captations d’images.

De Guy Laliberté, il retient le souvenir d’un chic type et aussi quelqu’un de très occupé. « Nos rencontres avec l’équipe de production en audiovisuel étaient toujours très officielles. Il était toujours bien habillé, mais toujours sans veston ni cravate. »

Un retour en région

Aujourd’hui, Joël est réalisateur vidéo pour le service de la formation continue à l’Université Laval à Québec. Sa conjointe, qui est originaire de l’Abitibi, occupe pour sa part un emploi chez USNR à Plessisville. Le couple a deux enfants et habite depuis 2016 dans une maison sur le bord du lac William à Saint-Ferdinand.

« Nous avons complètement changé de mode de vie. Ce le fut pour moi et pour Marie-Claude qui travaillait aux costumes pour le Cirque du Soleil. Elle, aussi, avait un emploi de rêve et était souvent appelée à partir trois ou quatre mois à Las Vegas ou en Californie. Elle a beaucoup travaillé sur le spectacle d’Elvis qui était en plus une de ses idoles. »

« C’est à la naissance de notre garçon en 2016 que nous avons décidé de revenir vivre officiellement en région et de quitter la grande ville pour nous offrir un environnement plus familial », souligne-t-il. « À Montréal, nous n’avions aucune famille, même pas de cousins ou cousines, juste des amis avec le travail. Quand je voyais mes collègues demander l’aide de leurs parents juste pour aller chercher leurs enfants à la garderie, nous savions déjà que ce serait compliqué pour nous d’élever une famille avec nos horaires atypiques. »

Passionné des sports nautiques, Joël a toujours apprécié vivre au lac, au chalet familial. Il y retournait d’ailleurs avec Marie-Claude à chaque fois qu’ils en avaient l’occasion, la fin de semaine. Nous y avions notre propre bateau. Ça nous faisait du bien de profiter de ces beaux instants. À un moment donné, on s’est même acheté une petite maison au village pour avoir notre pied-à-terre à proximité. »

Quand ils ont pris la décision de s’installer définitivement à Saint-Ferdinand, le couple s’est déniché une maison sur le bord de l’eau quand même pas trop dispendieuse. Joël a continué à travailler au Cirque jusqu’à ce qu’il trouve ce nouvel emploi à l’Université Laval dans les mois suivants alors que Marie-Claude a aussi trouvé un emploi après son congé de maternité.

Tous deux disent avoir réalisé un autre rêve en venant vivre ici, soit celui d’y élever leur famille et de se réveiller chaque matin en contemplant la vue du lac, une décision qu’ils ne regrettent pas aujourd’hui.