Grève générale illimitée au CPE Le Champignon

Le Centre de la petite enfance (CPE) Le Champignon de Thetford Mines fait partie des quelque 400 établissements affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) en grève générale illimitée depuis mercredi matin.

Les négociations achoppent, entre autres, sur la question des salaires. Le gouvernement du Québec propose un taux horaire allant de 19 $ à 21,38 $ pour une semaine de quatre jours à l’entrée. Celui-ci passerait de 25,18 $ à 29,22 $ pour une éducatrice au dernier échelon qui travaille quatre jours par semaine, puis à 30,47 $ pour cinq jours.

Les syndicats réclament les mêmes augmentations pour les employés de soutien, ce que le gouvernement juge inacceptable. « C’est important que tous les quarts de métier soient reconnus. Présentement, on nous dit que c’est réglé pour les éducatrices, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Nous sommes une équipe. Nous avons tous besoin des uns et des autres », a mentionné au Courrier Frontenac la déléguée syndicale Mélanie Bisson.

Le CPE Le Champignon accueille un total de 180 enfants répartis dans ses quatre établissements situés sur le boulevard Lemay, sur la rue Sainte-Julie, sur la 10e rue Nord et dans le secteur Robertsonville près de l’église. « Nous sommes une quarantaine d’éducatrices. Nous avons trois cuisinières, une personne à l’entretien ménager sur une possibilité de deux, ainsi que deux à l’administration. Nous trouvons aussi important de revoir les ratios puisque lorsque nous nous retrouvons avec beaucoup trop d’enfants, nous ne pouvons pas assurer la sécurité de tous en même temps », a ajouté Mme Bisson.

Les revendications concernent également les heures pédagogiques, les fériés reconnus et payés, le soutien aux enfants à besoins particuliers, les assurances collectives ainsi que la reconnaissance des heures supplémentaires et de gestion pour les cuisinières.

La déléguée syndicale espère que la situation va se régler rapidement. « Nous sommes déterminées à nous battre jusqu’au bout. Les parents nous appuient. Plusieurs d’entre eux nous disent de ne pas lâcher et que nous méritons d’avoir de meilleures conditions », a-t-elle conclu.