Le maire de Saint-Ferdinand réclame lui aussi un rattrapage salarial pour les élus municipaux 

Le gouvernement Legault a déposé dernièrement son projet de loi pour augmenter le salaire des députés d’au moins 30% par année en expliquant qu’il s’agissait d’un rattrapage qui était dû. L’augmentation des élus au provincial semble avoir ouvert une porte au maire de Saint-Ferdinand qui réclame lui aussi de meilleures conditions salariales pour les élus municipaux.

« Nous, les élus municipaux, touchons une fraction de la rémunération des députés avec souvent beaucoup de responsabilités et de critiques. Je pense sérieusement que nous méritons nous aussi un rattrapage », explique Yves Charlebois.

Selon le site Web de la Municipalité, ce dernier touche une rémunération brute de l’ordre de 14 805 $ et une allocation de dépenses de 7403 $ comme maire de la petite municipalité de 2000 habitants. À titre d’élu à la MRC de L’Érable, il gagne aussi près de 8000 $ (entièrement imposable) et une allocation de 4047 $.

Selon l’Union des municipalités du Québec (UMQ) qui établit des échelles de rémunération de base à partir d’une série de critères objectifs et mesurables (exemple : population, richesse foncière, services municipaux, superficie et caractéristiques du territoire, etc.), le salaire du maire de Saint-Ferdinand (uniquement pour ce poste) devrait jouer entre 33 000 $ et 49 000 $, affirme le principal intéressé.

Chaque conseil municipal demeure cependant pleinement autonome et imputable en la matière et peut décider d’établir une rémunération se situant à l’extérieur des échelles proposées.

« J’ai refusé l’an dernier une augmentation de 4% proposée par notre conseil municipal. Je n’étais pas d’accord. Les Municipalités se payent des directeurs généraux dans les 100 000 $ et plus par année. Comme maire, je m’implique beaucoup. Je suis toujours disponible même la fin de semaine. Il y a toujours un citoyen qui a besoin d’un service, d’une information, même le samedi matin. Nous sommes toujours en première ligne », ajoute M. Charlebois qui se dit convaincu qu’il y aura peu de citoyens qui seront en désaccord avec lui à ce niveau.

« C’est un sujet qui sera certainement remis à l’ordre du jour », assure le maire de Saint-Ferdinand.