Défi ski Leucan au Mont Adstock : la population invitée à soutenir la cause

Les amateurs de ski alpin, de planche à neige, de ski de fond, de raquette ou de randonnée alpine sont invités à participer, le samedi 19 mars, à la troisième édition du Défi ski Leucan à la station récréotouristique du Mont Adstock.

Seuls ou en équipe, les participants s’engagent à amasser 500 $ minimum. Un volet corporatif permet aussi de créer des équipes de quatre à huit personnes afin de récolter un minimum de 1500 $ par formation. De l’animation, de la musique et un service alimentaire sont prévus lors de cette journée, autant au bas des pentes qu’en haut de la montagne.

Depuis 2020, ce sont près de 100 000 $ qui ont été amassés dans la région afin de soutenir les enfants atteints de cancer et leur famille. La présidence d’honneur a été confiée cette année à Serge Fraser de l’entreprise thetfordoise Optimoule.

Deux porte-paroles sont également associés à l’événement, soit Mika Dorval d’Adstock et Laurie Lagacé de Thetford Mines. Le Courrier Frontenac s’est entretenu avec la mère de Mika, Nathalie Bergeron, ainsi qu’avec Laurie afin qu’ils racontent leur histoire et parlent de l’impact qu’a eu Leucan dans leur vie.

MIKA

Mika Dorval, porte-parole, en compagnie de ses parents Nathalie Bergeron et Nicolas Dorval (Photo gracieuseté)

Pour Mika, le diagnostic de cancer est tombé un mois avant son premier anniversaire : il était atteint d’une tumeur de type neuroblastome. «Il a fait une pneumonie et nous avons passé une radiographie à Thetford Mines. C’est comme ça que la tumeur a été diagnostiquée. Un mois plus tard, il était opéré. On peut dire qu’il s’agissait d’une découverte fortuite parce qu’il n’y avait rien qui laissait présager qu’il avait un cancer et nous aurions pu nous rendre dans quelques années avec des métastases qui se seraient développées», explique Nathalie Bergeron.

Lorsque son fils se trouvait à l’hôpital, elle s’est fait une promesse s’il s’en sortait : aider les parents qui se trouvaient dans la même situation qu’elle. «Dans la vie, je suis une personne positive et malgré tout ce qui se passait, je me disais que j’avais une belle famille, que nous vivions dans un bel environnement et que Mika avait tous les soins nécessaires. Quand tu es à l’hôpital, tu côtoies plusieurs enfants aux prises avec la maladie, certains plus mal en point que d’autres. Disons que ça remet les valeurs à la bonne place. C’est aussi pourquoi j’ai décidé de m’impliquer.»

Faisant partie d’une famille de skieurs, Nathalie a eu l’idée de proposer à la station récréotouristique du Mont Adstock un événement afin amasser des fonds pour la cause. Le directeur général, Mathieu Desmarais, s’est rapidement tourné vers l’organisation du Défi ski Leucan afin de les accueillir dans la région. À partir de ce moment, tout s’est mis en branle.

En plus de soutenir les enfants atteints de cancer et leur famille, Leucan est également le principal bailleur de fonds de la recherche clinique en oncologie pédiatrique au Québec. «Quand tu apprends que ton enfant a le cancer, tu essaies de te raccrocher à quelque chose ou à quelqu’un en haut, mais ce qui va le sauver, c’est le fait que la recherche en soit rendue là aujourd’hui et que la médecine ait les connaissances. Leucan a un gros impact de ce côté en plus de nous soutenir dans les moments difficiles», raconte Nathalie.

Mika, maintenant âgé de trois ans, est porte-parole du défi depuis ses débuts et cette année, ce sera la première fois qu’il le sera en étant officiellement guéri. «Les gens de la région sont tellement généreux. Près de 100 000 $ en deux ans, c’est beaucoup d’argent considérant que la première année n’avait pas eu lieu en raison de la pandémie. Puis, malgré le contexte l’an dernier, ils étaient au rendez-vous. Notre région est capable de grandes choses et elle l’a prouvé», souligne Nathalie.

Pour donner à la campagne de Mika : https://secure.webleucan.com/registrant/TeamFundraisingPage.aspx?teamID=970155&langPref=fr-CA

LAURIE

Laurie Lagacé, porte-parole (Photo gracieuseté)

Laurie Lagacé avait 16 ans quand le diagnostic est tombé. Élève à la Polyvalente de Disraeli, elle a commencé à ressentir des symptômes s’apparentant à la grippe, incluant maux de tête et baisse d’énergie. «J’ai pris des médicaments, mais après une semaine et voyant que ça ne se passait pas, mon père m’a amenée à une clinique sans rendez-vous. On m’a dépistée pour la COVID, mais ce n’était pas cela. On m’a ensuite envoyée à l’hôpital où j’ai passé des tests. Ils voyaient que j’avais quelque chose au thorax sans pouvoir dire ce que c’était exactement, alors ils m’ont redirigée vers le CHUL à Québec. Ils ont découvert que j’étais atteinte d’une forme de cancer, un lymphome de Hodgkin», raconte la jeune femme maintenant âgée de 17 ans.

Quelques jours plus tard, elle commençait des traitements de chimiothérapie qui ont duré quatre mois. Après un mois de repos, elle a par la suite amorcé des traitements de radiothérapie qui se sont terminés en octobre dernier. «C’est sûr qu’au début c’est un choc, mais en même temps on dirait que je ne le réalisais pas. C’est certain que tout s’est passé si vite. C’est vraiment lorsque j’ai commencé la chimio et que j’ai perdu mes cheveux que je l’ai réalisé. Ce n’était pas un rêve, mais bien la réalité.»

Laurie garde de bons souvenirs du soutien de l’organisme envers elle et sa famille au cours des mois difficiles. Pour cette raison, elle a été heureuse de s’impliquer pour la huitième édition de la campagne des boucles d’oreilles de l’Espoir. Il était donc normal pour elle de le faire aussi pour le défi ski.

«Quand j’étais à l’hôpital, les filles de Leucan me disaient que c’était beau de me voir me promener dans les couloirs sans ma tuque et mon coco à l’air, démontrant que je m’assumais pleinement. À l’adolescence, c’est difficile de vivre ce changement d’apparence et souvent, tu ne veux pas en parler. Je suis contente de démontrer qu’il n’y a pas de honte à y avoir et qu’on en sort plus fort. Durant cette épreuve, j’ai beaucoup changé, autant physiquement que mentalement. J’ai maturé et compris plusieurs choses de la vie. »

Maintenant, c’est de l’avant que la jeune a décidé d’aller, tout en soutenant cette cause qui lui tient à cœur. Elle a par ailleurs comme projet d’obtenir un diplôme d’études professionnelles en carrosserie.

Pour donner à la campagne de Laurie : https://secure.webleucan.com/registrant/TeamFundraisingPage.aspx?teamID=973575&langPref=fr-CA

Pour plus de détails sur le défi ski au Mont Adstock, pour donner ou pour participer : https://www.defiski.com/fr/montagnes/mont-adstock/

DES ARTISTES DE LA RÉGION S’IMPLIQUENT

Les porte-paroles Laurie Lagacé et Mika Dorval ainsi que l’artiste peintre Guy Roy présentent la toile à gagner. (Photo gracieuseté)

L’artiste peintre ­Guy ­Roy offre une toile d’une valeur de 2000 $ intitulée «  ­Lac d’Arthabaska  » afin d’amasser des fonds dans le cadre du défi ski. Il désire ainsi encourager la cause par l’entremise de sa passion. Le tirage de la toile sera fait lors de l’événement en fin de journée.

Les billets sont en vente à la billetterie du ­Mont ­Adstock ou vous pouvez en acheter en faisant un «  don  » à l’équipe ­Guy ­Roy au www.webleucan.com/guyroyartistepeintre. Chaque tranche de 20 $ équivaut à un billet. Veuillez vous assurer de bien inscrire vos coordonnées afin que vous puissiez être contacté si vous gagnez. La présence n’est pas obligatoire.

DES ­TUQUES ­POUR ­LA ­CAUSE

L’artiste ­Audrey ­Bergeron de mARTginal a pour sa part créé un modèle de tuque nommé «  ­La ­Mika  ». Les profits de la vente seront remis à ­Leucan. Plus de détails au www.martginal.com.