Gestion du barrage Jules-Allard : le modèle a fait défaut

La rencontre entre l’Association des riverains du Grand lac Saint-François et le ministère de l’Environnement, ayant eu lieu vendredi matin à Québec, a permis d’obtenir plus de précisions quant à la cause de la gestion inhabituelle du barrage Jules-Allard.

Comme il avait déjà été mentionné, le manque de précipitations au début du printemps est le plus grand facteur du manque d’eau dans le lac. «Les responsables du Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ) ont suivi leur modèle de prévisions qui leur disait que beaucoup d’eau s’en venait. Afin d’éviter les inondations, ils ont beaucoup vidangé, mais par la suite, ils n’ont pas été capables de récupérer l’eau perdue», explique le président de l’Association des riverains du Grand lac Saint-François Secteur Sud, Michel Lamontagne.

Ce dernier souligne également que même si le CEHQ n’avait pas vidangé, le lac serait quand même un pied et demi en dessous de la normale en raison du manque de précipitations cette année. Maintenant que le mal est fait, le ministère et les représentants des riverains ont convenu de solutions afin d’éviter que cette situation se reproduise à l’avenir.

«Comme leur modèle manque clairement de précisions sur le terrain, nous avons proposé une augmentation du nombre de stations d’échantillonnage de neige et de pluie pour que les données soient plus précises. De plus, il y a des gens dans notre association qui peuvent fournir un certain service sur le terrain. Ils nous ont aussi mentionné vouloir améliorer les calculs mathématiques de leur modèle», raconte M. Lamontagne

Selon lui, peu importe la machinerie, aucune n’est vraiment sûre à 100 % quand il s’agit de météorologie. «Je peux donner comme exemple New York l’hiver dernier. Les responsables des modèles météo avaient prévu une énorme bordée de neige. Tout avait été fermé dans la ville et les gens étaient priés de rester chez eux, mais ils n’ont finalement reçu presque pas de neige.»

Le sujet de la descente de la Journée Trippante de Disraeli a également été abordé lors de cette rencontre. Rappelons que pour que la populaire activité ait lieu, le débit d’eau doit être de 60 mètres cubes par seconde. Ces dernières semaines, il a été maintenu à 7 mètres cubes par seconde.

«Le CEHQ m’avait dit auparavant que si le niveau d’eau ne revenait pas à la normale, le barrage ne serait pas ouvert. Les responsables nous ont répété la même chose vendredi. Ils ont aussi dit qu’ils allaient discuter avec l’organisation pour voir combien d’eau sera nécessaire pour la descente. Si le besoin n’est que d’un pouce d’eau, ils pourraient probablement le fournir, mais pas plus. Il faut prendre la bonne décision parce que cet événement attire quand même un millier de personnes», conclut M. Lamontagne.