La santé du Grand lac Saint-François au cœur des discussions

Une séance d’information avec les instances des MRC et des municipalités du bassin versant du Grand lac Saint-François, du parc national de Frontenac et des représentants des associations riveraines se tiendra le mardi 22 novembre au Complexe la Source de Saint-Romain afin de faire le point sur la santé de cet important plan d’eau.

À cette occasion, l’Association pour la protection du Grand lac Saint-François (APPGLSF) présentera une liste de préoccupations environnementales alors que les sujets abordés par la biologiste Mélissa Laniel seront «Protection des lacs 101» et «Protéger son lac à l’échelle du bassin versant – les pratiques exemplaires».

La séance d’information est d’autant plus pertinente depuis qu’une colonie de myriophylle à épis, qui semble s’être installée durant les trois dernières années dans une baie près de l’île du Détroit, a été évaluée par des spécialistes du groupe RAPPEL en septembre 2022. Il s’agit là d’une fracture dans l’armure qui protégeait le lac contre cette plante envahissante.

En effet, comme l’explique le président de l’APPGLSF, Michel Fournier, il était considéré que le marnage (baisse du lac qui peut aller jusqu’à 5 mètres) annuel du lac éradiquait la myriophylle durant la saison hivernale, l’empêchant ainsi de se reproduire durant la saison estivale. « Il semble bien que ce n’est pas ce qui s’est produit. Il ne faut pas oublier la prolifération du roseau commun depuis des dizaines d’années sur les berges du lac et la menace de la moule zébrée qu’on tente d’éradiquer au lac Massawippi et qui ravage déjà le lac Témiscouata dans le Bas-Saint-Laurent. Enfin, on vient tout juste d’identifier la moule vivipare géorgienne dans le lac Aylmer. Il faut appliquer le principe de précaution et prendre des décisions afin de contrôler l’accès au lac. »