Le centre de transformation agroalimentaire enfin une réalité

Après un peu plus d’une dizaine d’années de démarches et d’embuches de toutes sortes, la construction du futur Centre de transformation agroalimentaire des Appalaches dans le secteur Sacré-Cœur-de-Marie à Adstock est commencée. Chiffré autour de 2,2 millions $, le bâtiment devrait être livré au début du mois de février.

« Enfin, c’est commencé, s’est exclamé Michel Nadeau, président du Comité de développement agroalimentaire des Appalaches, lors de la conférence de presse entourant cette annonce. C’est un projet qui date de 13 ans. Il a d’abord été mené par l’Union des producteurs agricoles (UPA) des Appalaches et ensuite soutenu par la MRC. Je peux vous assurer que c’est un soulagement de procéder à la pelletée de terre aujourd’hui. »

Le centre de transformation offrira trois cuisines entièrement équipées ainsi que des chambres froides et de congélation. Les producteurs intéressés pourront les louer sur une base ponctuelle ou régulière. « L’objectif est de permettre aux producteurs et agrotransformateurs d’accéder à moindre coût à des espaces et à des équipements répondant aux standards de qualité et aux normes gouvernementales sans avoir à investir des montants considérables », a-t-il ajouté, tout en précisant que le but ultime est qu’ils puissent développer leur marché et que cela favorise la création de nouvelles entreprises dans les municipalités du territoire.

M. Nadeau admet cependant avoir trouvé les derniers mois difficiles. « Chaque fois que l’on tardait à démarrer le projet en raison des réponses du gouvernement qui se faisaient attendre, les coûts augmentaient. Nous étions serrés dans le temps et nous ne voulions pas qu’il y ait des débordements de coûts, c’est d’ailleurs pour cela que la fondation a été érigée avant l’hiver. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas eu d’imprévus. »

Le président du comité de développement soutient que la demande est bien présente dans la région et n’est pas inquiet pour l’avenir. « Si nous utilisons deux cuisines la première année à raison de 90 heures par semaine au total, nous serions enchantés et nous atteindrons un peu plus que le seuil de rentabilité. Je pense que cela ne sera pas difficile. D’ailleurs, le centre sera construit en fonction d’un possible agrandissement. Tout a été prévu. »

UN LEVIER IMPORTANT

Le maire d’Adstock, Pascal Binet, s’est réjoui que ce projet puisse finalement voir le jour. « Après le secteur Saint-Méthode qui a été identifié comme pôle industriel et de services, ainsi que Saint-Daniel comme pôle récréotouristique, c’est aujourd’hui au tour de Sacré-Cœur-de-Marie de pouvoir développer le volet agroalimentaire. C’est toute une fierté que nous célébrons aujourd’hui. Pour la communauté et la région, c’est un outil et une infrastructure de plus qui nous permettront de rayonner. »

UN PROJET DE LONGUE HALEINE

Les premières démarches entourant le centre de transformation ont débuté en 2009. Pour la préfète de la MRC des Appalaches, Jacynthe Patry, cela signifie que la mobilisation et l’enthousiasme suscités n’ont pas fléchi pendant toutes ces années, bien au contraire. « La tendance actuelle pour la souveraineté alimentaire et l’appétit pour les produits locaux démontre clairement que les acteurs de la région ont été des visionnaires et ont fait preuve d’une détermination hors du commun afin de nous doter d’un actif qui aidera à renforcer et à diversifier l’économie de notre région. »

Notons que ce projet peut voir le jour grâce à l’implication de la Municipalité d’Adstock, de la MRC des Appalaches, du gouvernement du Québec, de Desjardins et de plusieurs autres partenaires du milieu.