Projet Optilab : Thetford Mines demande un moratoire

La Ville de Thetford Mines demande au ministère de la Santé un moratoire entourant l’implantation, à compter de l’an prochain, du projet d’optimisation des laboratoires communément appelé «Optilab».

Une résolution en ce sens a été adoptée lors de la séance du conseil municipal, le lundi 4 juillet. Les élus ont ainsi répondu favorablement à la demande du Syndicat des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux de la région de Thetford qui déplore la situation.

Dans une lettre remise à la Ville, le syndicat avance que ce projet pourrait toucher jusqu’à 20 employés de laboratoire qui seraient forcés d’aller travailler à Lévis ou d’envisager une réorientation professionnelle.

De plus, la réorganisation, telle qu’exigée par le ministère de la Santé, aurait pour effet de transférer 70 % des échantillons au laboratoire de Lévis, tandis qu’ils pourraient être analysés localement avec le personnel et les équipements déjà en place.

«Ça se fait trop vite. Est-ce que nous pouvons analyser la situation? Oui il y a des échantillons qui pourraient partir là-bas, mais il y en a qui pourraient demeurer ici. Si nos appareils sont encore fonctionnels, pourquoi ne pas s’en servir jusqu’à la fin de leur vie utile?», a mentionné la présidente du syndicat, Lyna Marois.

Cette dernière estime que le patient ne retirerait aucun bénéfice de ce changement puisque le délai d’obtention des résultats serait appelé à augmenter.

 

 

 

 

 

 

La région écope encore

De son côté, le maire Marc-Alexandre Brousseau souhaite que les décisions prises par le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) ne le soient pas toujours au détriment de la région.

«Nous avons eu maintes occasions pour en parler avec les responsables du milieu de la santé. Nous pouvons comprendre que dans une grande réorganisation, un moment donné, il y a des secteurs qui peuvent perdre certaines choses. Toutefois, il faut qu’il y ait aussi des gains. Actuellement, on les cherche», a-t-il mentionné.

Le maire Brousseau a également dit que son conseil est sensible à la question du service aux patients et croit qu’un moratoire pourrait permettre d’étudier la question davantage.