VIVACO… toujours plus gros

Tout est plus gros chez VIVACO groupe coopératif, lequel affiche un chiffre d’affaires, des trop-perçus et une ristourne exceptionnels à l’issue de son exercice financier de 2017 (31 octobre). Réunis en assemblée générale mardi, les sociétaires ont appris qu’ils toucheraient une ristourne record de 2 021 000 $, comparativement à 1,2 million $ l’an dernier.

La coopérative, dont le siège social est situé à Victoriaville, a réalisé un chiffre d’affaires de 319 648 642 $ ont annoncé le directeur général Gervais Laroche et André Normand, réélu pour un quatrième mandat d’un an à la présidence.

Contrairement à l’an dernier, où le volume d’affaires avait quelque peu régressé (se fixant à 301 millions $), la hausse est attribuable à l’augmentation du prix des produits pétroliers et des grains commercialisés. La ristourne en provenance de la Coop fédérée a également contribué à augmenter celle que VIVACO peut retourner à ses membres. Au total, les trop-perçus se chiffrent à 11 835 615 $, 4,4 millions $ de plus que l’an dernier.

Le DG a également précisé que les revenus avaient aussi augmenté pour les principales filiales de la coopérative. L’année 2016-2017 en a été une de consolidation, a-t-il rappelé.

Il faut dire qu’en moins de trois ans, VIVACO a pris de l’envergure à la suite de six fusions consécutives, d’abord avec la coopérative des Appalaches, celles de Ham-Nord et de Saint-Jacques-de-Leeds. Les récentes fusions avec la Coop des Cantons, la Coop de Compton et la Coop Pré-Vert devraient aussi contribuer à enrichir l’exercice financier 2018, puisqu’elles devenaient effectives le 1er novembre 2017 pour les deux premières et le 1er mars prochain pour la troisième.

Avec ces fusions, VIVACO fera travailler 830 personnes (655 avant les trois dernières fusions) et comptera 2 400 membres producteurs agricoles et 24 000 membres auxiliaires.
VIVACO est, au Québec, la deuxième plus grosse coopérative agricole, après celle de Nutrinor au Saguenay. Il se pourrait toutefois qu’elle ne soit plus la deuxième, d’autres projets de fusion ailleurs au Québec se profilant à l’horizon, signale Gervais Laroche.

Huit jeunes ont décroché une bourse de 500 $ après avoir participé à six activités du programme Action Relève Coop. Sur la photo : Steven Côté, Mireille Bélanger, Mélanie Goulet, Bryan Bolduc, François Côté, Jessica Landry et Jonathan Joyal. Stéphanie Ruel n’était pas présente au moment de la photo.

La coopérative n’a presque pas le choix de grossir, explique-t-il, parce qu’elle se confronte à de grands joueurs mondiaux, qui, eux-mêmes, fusionnent. Et puis, ajoute-t-il, les coopératives doivent bénéficier d’un meilleur pouvoir d’achat et offrir des services spécialisés à des producteurs agricoles qui, eux aussi, grossissent leur entreprise.

Le directeur général n’a pas voulu identifier les projets de VIVACO. Il n’a fait état que de récentes acquisitions. Celle du concessionnaire J.R. Brisson (Case) qui exploite deux garages à Vars et à Ottawa. Et celle de l’entreprise Viridis spécialisée dans la gestion des matières résiduelles fertilisantes; dans ce cas, VIVACO fait partie d’un groupe de dix coopératives et la Coop fédérée. Viridis a trois bureaux, à Saint-Bruno-de-Montarville, à Québec et à Sherbrooke.

A marqué l’assemblée générale, la conférence du président de la Coop fédérée, Ghislain Gervais qui a abordé un sujet qui «inquiète» les producteurs, les discussions sur l’ALENA et le système de gestion de l’offre.

André Normand a évoqué que dans ce dossier, les coopératives avaient pris les devants en commandant une étude sur les incidences du démantèlement du système de gestion de l’offre. Et c’est aussi le président qui a salué la relève, VIVACO leur ayant remis un total de 57 000 $. Huit jeunes agriculteurs et agricultrices ont pu participer au programme Action Relève Coop alors qu’une douzaine d’autres pourront accéder au Fonds coopératif d’aide à la relève agricole de la Coop fédérée.