Abandon du troisième lien : les élus de Chaudière-Appalaches se sentent floués

La table régionale des élus de Chaudière-Appalaches (TREMCA) décrie la récente décision du gouvernement du Québec qui vient saboter le projet de troisième lien. La visite de la ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault dans la MRC de Bellechasse n’a rassuré personne. L’abandon du lien autoroutier aura un impact sur le développement de la région de Chaudière-Appalaches et sur la qualité de vie de ses citoyens.

« Les élus de notre région sont outrés de cette promesse brisée alors que personne ne croit à un tunnel uniquement dédié au transport collectif. Le gouvernement ne reconnaît pas la forte croissance démographique sur la rive sud et les risques reliés à l’état des ponts dans une perspective à moyen et long terme », soutient le président de la TREMCA, Marc-Alexandre Brousseau.

Selon les élus, le gouvernement a une responsabilité d’occupation du territoire et l’argent public doit être disponible pour améliorer le sort de tous les Québécois, y compris à l’extérieur des grands centres, car il est faux de croire que tous veulent habiter au centre-ville de Québec ou de Montréal.

Pour eux, le prétexte de l’étalement urbain, qui est largement mis de l’avant, est fallacieux dans ce cas-ci. « Il n’y aura pas moins d’étalement, en coupant le troisième lien avec la rive sud, le gouvernement ne fait que favoriser l’étalement sur la rive nord, phénomène qui ne peut être renié. Le projet dont il est question vise à relier la rive sud et la rive nord, il ne peut être réduit à un simple lien entre les centres-villes de Québec et de Lévis comme on l’entend abondamment », dénonce la TREMCA.

« Nous ne sommes pas dupes, réduire le projet à un tunnel pour du transport collectif n’est qu’une première étape pour tuer le projet, car l’achalandage ne justifiera jamais un tel investissement. Nous sentons l’appui de notre ministre régional et nous en appelons à tous les élus de la CAQ en Chaudière-Appalaches à persister et à s’aligner sur les priorités que les municipalités de leur région établissent. Il en va du respect de leurs promesses électorales », conclut la table régionale des élus.