« Ce n’est pas acceptable la façon dont on traite les ainés au Québec » – François Legault

En lien avec la crise qui secoue les CHLSD, particulièrement celui Herron de Dorval, François Legault est sorti de son congé pascal pour s’adresser directement au Québécois.

Le premier ministre a rapporté qu’il y a eu, selon des informations recueillies hier, 31 décès dans cet établissement depuis le 13 mars, dont au moins cinq reliés à la COVID-19.

Des employés ayant déserté ce CHLSD privé, insalubrité et nécessité d’une injonction pour que la propriétaire de l’établissement donne accès aux dossiers des résidents au CIUSSS de l’endroit sont de graves problèmes invoqués. Des démarches, dont une enquête policière, sont en cours. Les 40 CHLSD privés de l’ensemble du Québec seront d’ailleurs visités par des équipes du ministère de la Santé et des Services sociaux aujourd’hui.

« C’est épouvantable ce qui est arrivé à la résidence Herron. Ce n’est pas acceptable la façon dont on traite les ainés au Québec. Je ne suis pas fier de voir comment ça se passe dans les CHSLD », a reconnu François Legault en promettant une révision complète des façons de faire dans les résidences pour personnes âgées. « Je donne ma parole aux Québécois », s’est-il engagé.

François Legault a également indiqué qu’il y avait maintenant 289 décès de reliés à la pandémie, une augmentation de 48 depuis hier. Le total de cas est de 12 292. À ce jour, 778 personnes sont hospitalisées, dont 211 aux soins intensifs.

Concernant les équipements médicaux (masques, blouses et les gants), « Ça va bien », a dit le premier ministre.

Il a cependant précisé qu’il y a une vingtaine de médicaments où il y a des difficultés d’approvisionnement. Actuellement, les stocks permettent de répondre aux besoins pour une semaine.

Par ailleurs, faisant écho à la controverse suscitée sur son évocation d’un possible retour en classe le 4 mai, François Legault a voulu être plus précis. « Je ne donnerais pas le OK à l’ouverture des écoles… tant que je n’aurais pas l’accord de la santé publique… La journée que l’on va rouvrir les écoles, c’est parce que j’aurais été prêt à y envoyer mes propres enfants. Il n’est pas question de faire aucun compromis… Il y aura un seul critère, c’est la santé », a-t-il souligné.