«C’t’année on fait l’tour» avec Jérémie, Kim et David

Au moment d’écrire ces lignes, le Thetfordois David Poulin vient d’amorcer une autre journée dans le cadre de l’activité «C’t’année on fait le tour», une marche de 256 kilomètres autour du Lac-St-Jean organisée par la Fondation Dédé Fortin et visant à recueillir des fonds au profit de la prévention du suicide et de la santé mentale.

Avec deux amis, Jérémie Bergeron et Kim Beaunoyer, David Poulin a décidé de participer pour la première fois à cet événement pour une cause qui lui tient à cœur. Le Courrier Frontenac l’a rencontré juste avant son départ pour le Lac-St-Jean.

«Jérémie l’a fait avec d’autres personnes l’an dernier et quand ils m’ont raconté leur expérience, je me suis tout de suite dit que je voulais le faire. Je suis déjà un marcheur continuel et je trouve que c’est une belle cause. Je suis aussi un fan des Colocs et de Dédé Fortin», a-t-il expliqué.

Depuis le 30 septembres et jusqu’au 9 octobre, quelques dizaines de marcheurs effectuent le périple au tour du lac en marchant environ 25 kilomètres par jour, de 9 h à 17 h, afin de sensibiliser les gens à la cause de la prévention du suicide et de la santé mentale.

«Je le fais parce que ça me touche personnellement. J’ai 34 ans et comme plein de gens j’ai eu des passes plus sombres dans ma vie. Je comprends la nécessité d’en parler et de faire quelque chose pour aider. Notre but est de conscientiser le plus de gens possible à parler de leurs difficultés. Ce n’est pas parce qu’il y a des ressources qu’il faut arrêter d’en parler», a souligné David Poulin.

Selon lui, la détresse est très présente dans la société. «On voit de plus en plus de jeunes qui sortent du primaire en dépression parce qu’ils ne sont pas capable de jongler avec ça. Ils se font intimider et tabasser dessus, puis ils arrivent au secondaire et ils sont déjà à terre.»

Il a notamment précisé que la forte popularité de Facebook a un lien avec ce malheur grandissant. «Avec Facebook, tu peux rejoindre le plus de gens possible, mais en même temps ce réseau social crée de plus en plus de détresse psychologique. Dans les années 1950, si tu voulais intimider quelqu’un à distance, c’était beaucoup plus compliqué!»

Un modèle

Outre l’expérience de partager avec les gens là-bas et sensibiliser son entourage, David Poulin souhaite avant tout que cela lui serve de modèle afin d’organiser une activité semblable dans la région de Thetford.

«C’est sûr que j’ai l’intention de m’enrichir de cet événement pour en organiser un ici. Peut-être pas pendant dix jours, mais trois ou quatre jours pour aussi découvrir nos beaux paysages tout en participant à une bonne cause, cela pourrait fonctionner à mon avis.»

En plus de la sensibilisation, son événement servirait aussi à amasser des fonds pour les organismes de la région. «La Fondation Dédé Fortin remet tout l’argent à des causes locales au Lac-St-Jean et je nous verrais bien faire la même chose ici. Je sais qu’il y a de nombreuses ressources qui ont de plus en plus besoin de financement et qui n’en ont de moins en moins. Je me suis rendu compte qu’en m’impliquant, il y a plusieurs personnes prêtes à donner ce qu’elles pouvaient donner. Les gens trouvent ça vraiment bien que je le fasse et ils sont prêts à m’aider. Je me dis que ce pourrait être le cas pour tous les participants si on avait une marche ici», a conclu David Poulin.

Pour suivre les trois amis pendant leur périple, visitez la page Facebook : C’t’année on fait l’tour avec Jérémie, Kim et David.

André «Dédé» Fortin

Auteur, compositeur, chanteur, multi-instrumentiste et cinéaste né en 1962 au Saguenay–Lac-Saint-Jean, André Fortin, mieux connu sous le surnom de Dédé, a été le membre fondateur et le meneur du groupe Les Colocs avant de s’enlever la vie en 2000. Souverainiste convaincu, Dédé était reconnu pour son engagement social, dans sa vie comme dans son œuvre. Au sein des Colocs, il a signé plusieurs chansons qui sont devenues des classiques, dont Julie, Passe-moé la puck, La rue principale et Tassez-vous de d’là. Ses textes révèlent un être sensible et authentique auquel le public québécois s’identifiait aisément, toutes générations confondues. Dédé Fortin a ouvert la voie à une nouvelle génération d’artistes et de créateurs qui revendiquent aujourd’hui son influence. La Fondation Dédé Fortin, un organisme à but non lucratif qui recueille des fonds au moyen d’activités de collecte et qui les distribue à des organismes agissant en prévention du suicide et en santé mentale, a été créée en 2006.

Source: fondationdedefortin.com