De nouvelles responsabilités pour les employeurs

Depuis le 17 octobre, l’usage du cannabis à des fins récréatives est complètement légal. Cela risque d’entraîner un bon nombre de questionnements quant aux mesures à mettre en place afin d’encadrer la consommation et la possession du cannabis sur les lieux de travail.

«Comme c’est le cas pour le harcèlement psychologique, il revient à l’employeur de mettre en place une politique qui encadre non seulement la consommation du cannabis au sein de l’entreprise, mais également sa possession», prévient Nancy Laliberté, directrice du Comité d’appui aux travailleurs et travailleuses accidentés de la région des Appalaches (CATTARA).

Elle ajoute que tant que c’était illégal, le problème se posait différemment, la plupart du temps l’employé fautif était congédié. Désormais, la possession de marijuana, selon la quantité permise, ne constitue plus une infraction criminelle.

Alors que faire si l’on possède une entreprise? Il n’y a pas 36 solutions. L’employeur devra se doter d’une politique claire en matière de consommation et de possession de cannabis sur les lieux de travail. Comme il doit le faire lorsqu’il est question de harcèlement psychologique et sexuel.

«Il devra entre autres être stipulé que la possession, la consommation ou le partage du cannabis en milieu de travail seront interdits sous peine de sanctions qu’on aura pris la peine de définir nettement. L’employeur usera, ici, de son droit de gérance», précise Mme Laliberté.

Selon elle, l’employeur peut aussi inclure dans sa politique des mesures concernant les salariés qui se présentent au travail avec des facultés affaiblies dues à l’usage de cannabis. Nonobstant de ce qui sera décidé en matière de politique sur la consommation de cannabis, celle-ci devra être claire, être appliquée chaque fois que la situation l’exige et surtout être distribuée à tous les employés, en prenant soin de s’assurer qu’elle est comprise de chacun.