Des élèves contraints d’utiliser des toilettes chimiques à l’extérieur

Un bris aux infrastructures d’aqueduc de la Municipalité d’East Broughton a obligé les 190 élèves de l’école primaire Paul-VI à utiliser des toilettes chimiques situées à l’extérieur de l’établissement dans la journée du mercredi 11 octobre, et quelques heures le lendemain matin.

Une maman, qui souhaite conserver l’anonymat et dont la fille de sept ans fréquente l’endroit, déplore la situation. Elle estime que la direction aurait dû fermer la bâtisse plutôt que d’obliger les enfants à sortir dehors par temps froid. «Je trouve cela inconcevable que l’école envoie nos enfants aux toilettes à l’extérieur lorsqu’il fait zéro degré. Ce ne sont pas des animaux. Je trouve cela vraiment ordinaire.»

Cette dernière dit avoir contacté la Commission scolaire des Appalaches (CSA), mais n’aurait pas obtenu de réponses satisfaisantes. «J’ai appelé quasiment pour rien. J’ai été transférée au département des plaintes. Ils ont ridiculisé ce que j’avais à dire plus qu’autre chose. Si je vais dans un pays sous-développé, je vais m’attendre d’avoir des infrastructures sanitaires médiocres, mais au Québec, surtout lorsqu’il fait froid, envoyer nos enfants aux toilettes à l’extérieur c’est spécial», a-t-elle ajouté.

Réaction de la CSA

Rejointe par le Courrier Frontenac, la porte-parole des communications, Guylaine Hébert, a expliqué que la présence d’eau au sous-sol de l’établissement a été constatée vendredi après-midi. «Différentes manœuvres ont été entreprises pour régler la situation. Une pompe a été installée pour finalement se rendre compte que le problème venait de l’extérieur. Il y avait un conduit d’écrasé. Nous avons obtenu une excellente collaboration de la Municipalité qui a pris rapidement en charge la situation.»

Mme Hébert a mentionné que les parents ont reçu un mémo à cet effet dans la journée de mercredi et que tous les groupes d’élèves ont été rencontrés afin d’être informés de la problématique. «Une personne a même été engagée pour accompagner les enfants aux toilettes. Il y avait six installations chimiques pour répondre aux besoins afin d’éviter qu’ils aient à faire la file et les enfants mettaient leur manteau avant de sortir dehors. C’était une situation temporaire. Il y a quand même beaucoup de choses qui ont été faites», a-t-elle spécifié.

La porte-parole aux communications a indiqué que la commission scolaire décide de fermer les écoles lorsqu’il y a une tempête de neige ou pas de chauffage. «Le parent a le pouvoir de garder son enfant à la maison s’il juge que la situation n’a pas de bon sens ou si c’est difficile pour lui de s’y adapter.»

À noter que la situation est revenue à la normale autour de 11 h 30, le jeudi 12 octobre.