Des élèves de Saint-Ferdinand empêchés de fréquenter La Samare

Le député d’Arthabaska, Éric Lefebvre, sollicite l’intervention du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, pour que la Commission scolaire des Appalaches signe les dérogations nécessaires pour permettre à des élèves de Saint-Ferdinand de fréquenter la polyvalente La Samare de Plessisville à la prochaine rentrée scolaire.

Lors d’un point de presse tenu au belvédère de la marina de Saint-Ferdinand, le député Lefebvre était accompagné de parents de la municipalité, du maire Rosaire Croteau et de quatre conseillers municipaux pour dénoncer la problématique qui touche les élèves de secondaire 1 et 2.

«Il est important de régler le sort de cette dizaine d’élèves avant la rentrée. Comme les places sont disponibles à La Samare, cela n’entraîne aucun coût supplémentaire pour les accueillir et il n’y a aucun coût pour le transport puisqu’il est assumé par les parents. Si le ministre place l’élève en priorité, il va signer ces dérogations et permettre à aux élèves de s’épanouir dans le milieu de leur choix», a fait savoir le député Lefebvre.

«Les limites territoriales des commissions scolaires (Saint-Ferdinand faisant partie de la Commission scolaire des Appalaches et non de la Commission scolaire des Bois-Francs) ne devraient pas interférer dans le choix d’école des parents. Il n’y a aucune raison qui justifie cette interdiction», a expliqué le député déplorant l’attitude de la Commission scolaire des Appalaches de refuser systématiquement les nouvelles demandes de dérogation et forcer ainsi les élèves à fréquenter la polyvalente de Black Lake.

La Coalition Avenir Québec a aussi déposé le 15 juin dernier à l’Assemblée nationale le projet de loi 898 qui vise à donner aux parents plus de liberté pour choisir l’école de leurs enfants, mais le dossier ne sera pas débattu avant l’automne.

Position de la Municipalité

Pour le maire Rosaire Croteau, le débat est pressant, et il est là le drame, puisque des élèves qui ont déjà entamé leur secondaire à la polyvalente La Samare (secondaire 1 et 2) se sont vu refuser leur dérogation pour la rentrée de septembre et seront transférés à la polyvalente de Black Lake.

«Nous appuyons le député dans ses démarches et les parents dans ce dossier», a indiqué M. Croteau qui laisse toutefois entendre que la Municipalité veut aussi aller plus loin.

«Tous nos services actuels sont dans le Centre-du-Québec et la MRC de L’Érable, sauf l’éducation. Il n’y a pas de raison que Saint-Ferdinand fasse bande à part. Nous avions déjà fait des démarches et déjà eu un gros débat là-dessus en 1998. Nous avons réitéré notre demande au ministre de l’Éducation. Nous croyons qu’il est temps que ça bouge», a ajouté le maire. «Nous tenons à ce que tous nos services soient entièrement intégrés à notre région administrative.»

Des exemples

Geneviève Alain a un fils qui a fréquenté la polyvalente La Samare l’an dernier et a réussi avec succès son secondaire 1 dans un groupe spécialisé. Toutefois, sa demande de dérogation pour septembre a été refusée et il devrait donc être ramené à la polyvalente de Black Lake où il avait déjà échoué son secondaire 1.

«Nous voulons nous battre pour qu’il puisse continuer d’aller à Plessisville où il a réussi avec encadrement. Il s’est également fait de nouveaux amis et n’a plus de motivation à retourner à Black Lake. Nous avons formulé une plainte à la Commission scolaire des Appalaches, mais nous avons essuyé un refus. Nous en sommes rendus à demander l’aide du Protecteur de l’élève. Nous ne lâcherons pas, nous le faisons pour tous les élèves au Québec», a mentionné Mme Alain.

De son côté, Elsa Bizier fréquente la polyvalente La Samare depuis deux ans dans le programme POM (Programme d’ouverture sur le monde) qui répond exactement à ses besoins. Elle dit avoir appris avant la période des examens le refus de la dérogation qui lui aurait permis de poursuivre l’école à Plessisville.

Parlant devant les médias, Elsa voudrait que tout soit simple. «Chaque élève devrait avoir le droit de choisir l’école qu’il veut fréquenter. Les territoires ne devraient pas exister», a-t-elle conclu.

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