Économie en Chaudière-Appalaches : reprise de croissance en 2014

APPALACHES – La faiblesse de l’économie aura marqué l’année 2013 en Chaudière-Appalaches, mais aussi sur le plan provincial. La conjoncture mondiale demeure fragile et la reprise américaine reste modérée. La croissance économique devrait toutefois reprendre de la vigueur dès 2014 dans la région. 

C’est le constat que font les économistes de Desjardins en cette fin d’année et leurs pronostics pour 2014 laissent entrevoir une légère accélération du rythme de croissance de l’économie. La région bénéficiera surtout de l’amélioration de la conjoncture américaine, mais aussi de celle de l’économie mondiale. En parallèle, le secteur des services continuera sur sa lancée et l’industrie manufacturière continuera de relativement bien tirer son épingle du jeu. Les investissements, pour leur part, devraient se maintenir à des niveaux historiquement élevés.

La Beauce participe activement à la vigueur du développement économique en Chaudière-Appalaches. La Ville de Saint-Georges est demeurée au 11e rang des villes du Canada les plus dynamiques en matière d’entrepreneuriat en 2013, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. En 2011, la ville s’était classée en 23e position.

La croissance économique en Chaudière-Appalaches a ralenti en 2012, mais elle est restée légèrement supérieure à celle de la province. Les investissements ont progressé plus rapidement dans la région qu’au Québec, mais ce dynamisme ne s’est pas transmis au marché du travail. En effet, l’emploi s’est replié de 2,8 % en 2012 contre une hausse de 0,8 % au Québec. Le taux de chômage a néanmoins diminué dans la région pour se chiffrer à 4,6 %, alors qu’il était de 7,8 % au Québec.

À la suite des pertes enregistrées en 2012, le marché du travail a mieux fait en Chaudière-Appalaches en 2013. Pour 2014, une légère accélération de la création d’emplois est pressentie, et ce, en raison de l’amélioration de la conjoncture économique. Le taux de chômage régional, de son côté, s’est accru quelque peu en 2013, mais il devrait diminuer de nouveau en 2014.

Le secteur primaire a englobé presque deux fois plus de travailleurs en Chaudière-Appalaches qu’au Québec en 2012. L’exploitation agricole constitue la principale activité.  Le développement de l’agriculture de proximité et l’agrotourisme, à titre d’exemple, stimule certes l’embauche, mais la quête constante de gains de productivité demeure un frein important à la croissance de l’emploi.

Investissements en diminution

Les investissements sont en diminution dans Chaudière-Appalaches en 2013 selon les prévisions de l’Institut de la statistique du Québec. La fin d’importants projets, tels que le parc éolien Massif du Sud (350 M$) et des travaux du pipeline Saint-Laurent, qui relie la raffinerie Jean-Gaulin de Lévis à son terminal de Montréal-Est (350 M$), n’est pas étrangère à cette situation. 

Cependant, les sommes injectées dans l’économie sont appelées à demeurer relativement stables pour 2014. La poursuite de nombreux projets et, surtout, le prolongement de l’autoroute 73 en Beauce entre Saint-Georges et Beauceville (330 M$) permettront de maintenir le niveau des investissements, et ce, en dépit de l’achèvement de la construction du Parc éolien Des Moulins (400 M$).

Tourisme en développement

Le marché touristique dans Chaudière-Appalaches tend à occuper une place de plus en plus importante sur le plan du dynamisme économique. La bonification de l’offre pour le tourisme d’affaires a surtout retenu l’attention au cours des dernières années.

D’ici 2015, plusieurs développements auront cours, dont l’élargissement de la gamme de services offerts à La Cache à Maxime à Ste-Marie, la revitalisation du secteur de la Traverse à Lévis (19 M$) ainsi que l’agrandissement de l’hôtel Sheraton et du Centre des congrès et d’expositions de Lévis (8 M$).