Fête nationale à Disraeli : la fin d’une époque

Le conseil d’administration de Loisirs Aramis de Disraeli a récemment annoncé la fin des festivités de la Fête nationale dans le secteur sud de la MRC des Appalaches. Les pertes financières récurrentes sont à l’origine de cette décision.

«Il s’agissait malheureusement de notre dernière participation à la fête de tous les Québécois. Nous assistons bien malgré nous à la fin d’un chapitre de notre histoire et c’est le cœur empli d’émotions que nous devons laisser tomber cette tradition qui perdure depuis plus de 30 ans pour notre organisme», peut-on lire dans le communiqué de presse envoyé aux médias.

Depuis la dernière décennie, les coûts engendrés pour la tenue de cet événement n’ont cessé d’augmenter alors que le financement diminue. «Même en coupant au maximum dans les dépenses superflues, la tenue des fêtes nationales demeure trop dispendieuse pour les moyens que nous avons. Effectivement, les lois et les obligations reliées à la “Saint-Jean” nous obligent à avoir un certain niveau de participation financière. Tant qu’à offrir un spectacle, nous voulons en offrir un de qualité. Nous croyons que la fête nationale des Québécois mérite d’être soulignée de façon professionnelle», a expliqué le président des Loisirs Aramis, Patrick Lamontagne.

Il estime que depuis les trois dernières années, son organisation a su démontrer qu’elle était capable de livrer des événements professionnels et de qualité. Celui-ci fait notamment référence au spectacle de Marjo en 2016. «Malheureusement, les gens ne voient pas tout le travail et l’investissement financier nécessaire afin que le tout soit réalisable. Ils préfèrent critiquer tout ce qui semble ne pas être à leur goût et boycotter au besoin, car ils ne sont pas satisfaits», a-t-il dit.

À titre d’exemple, l’édition avec Marjo a coûté 52 000 $ à produire pour une journée de festivités et l’organisation dit avoir perdu 13 000 $. Celle de cette année a nécessité des dépenses d’un peu plus de 17 600 $ pour une journée. Malgré tout, le manque à gagner se chiffre à 9300 $. «C’est donc 22 300 $ que notre organisation a perdu en deux ans afin d’offrir un divertissement à la population. Comprenez-moi bien, nous ne pointons personne du doigt. Les choses changent et les centres d’intérêt aussi. Nous assistons impuissants au lent déclin de l’intérêt pour la Fête nationale. Du moins, dans notre secteur», a déclaré M. Lamontagne.

Selon lui, la conjoncture économique, le manque de participation citoyenne, le mauvais temps, les coupures faites par les libéraux dans les subventions accordées aux Fêtes nationales et le manque de financement adéquat forcent son organisation, bien malgré elle, à provoquer la mort d’un chapitre de son histoire.